Mardi 2 Juillet 2024
"Parlez-moi de vous !” - Pourquoi est-ce si dur de parler de soi ?
En cette période mouvementée, nous, chez LiveMentor, avons décidé de lâcher quelque peu la pression. Mettons de côté - si vous le voulez bien - le temps d’un épisode, les tourments qui assaillent notre pays, pour parler d’un sujet essentiel : vous.
Car oui, savoir parler de soi ne s’invente pas.
Pourtant, c’est un socle inéluctable, dès lors que vous envisagez de vous reconvertir : une thématique qui, vous l’aurez compris, est centrale dans cette newsletter.
C’est également un indispensable pour négocier une promotion, réussir un entretien d’embauche, lancer son son activité indépendante et bien d’autres leviers qui nous permettent d’évoluer dans notre vie professionnelle et personnelle.
Certes, il n’est pas évident de se mettre dans la lumière. Nous avons même plutôt tendance à faire l’inverse, de peur de passer pour une personne présomptueuse.
Depuis l’enfance, on nous apprend que se mettre en avant est un signe de frime.
En classe, les élèves qui levaient trop la main pour donner leur opinion recevaient les doux surnoms de « monsieur/madame je sais tout », « crâneur /crâneuse » (la génération 90 se reconnaîtra), ou écopaient d’un mot dans leur carnet de correspondance, pour excès de bavardage.
Ces qualificatifs sont souvent associés aux femmes, nous rappelle Garance & Moi, le 1er cabinet de bilan de compétences 100% en ligne, dédié à la carrière des femmes, avec qui nous avons la chance de concevoir ces contenus.
De par cette construction sociale, il nous est parfois difficile de parler de nous à la première personne, sans émettre de filtres auto-dépréciateurs. Nous avons ainsi tendance à redouter le regard des autres lorsque nous prenons la parole. « Que va-t-on penser de moi ? », « Je n’ai pas la moitié des compétences de cette personne : en quoi mes propos seraient-ils intéressants ? », « Il ne faut pas que j’occupe tout l’espace… ».
Et si nous vous disions qu’en réalité, votre parole était tout aussi valable que celle de vos homologues ?
C’est une question de perspective : il s’agirait de chausser une paire de lunettes différente, pour vous voir tels que vous êtes réellement, et non comme vous imaginez être perçus. Mieux encore : de valoriser des compétences que vous pensiez totalement inadéquates.
Autre info capitale : en changeant la façon dont vous prenez la parole, avec les bons ustensiles, vous aurez la possibilité de vous exprimer plus librement.
Trêve de suspense, aujourd’hui, nous vous livrons nos meilleures pratiques pour vous aider à parler de vous, en levant les barrières limitantes et les idées reçues.
Et si nous arrêtions de nous juger en permanence ?
Bien souvent, nous nous observons avec un miroir déformant. « Je ne suis pas assez bien, je manque d’éloquence, j’ai un parcours trop plat… ».
La plupart du temps, cette autodépréciation trouve son origine dans les premiers schémas affectifs auxquels nous sommes confrontés : une maladresse systématiquement soulignée par nos parents, des professeurs qui condamnent notre manque de logique, des camarades qui se moquent de la façon dont nous nous exprimons…
Tels des petits cailloux dans notre chaussure, ces commentaires négatifs finissent par s’accumuler au fil des années et affectent considérablement la vision que nous avons de nous-mêmes.
A l’âge adulte, nous nous retrouvons paralysés par ces jugements de valeur et, de facto, incapables de nous mettre en avant.
Comme nous l’explique le formateur Yan Mercœur, dans l’émission Paris Psy : « A côté de cette estime fragile, il peut aussi exister une insécurité ou un manque d’assurance, qui vous empêche de vous exprimer. Et donc ne rien dire de vous, c’est une manière de vous protéger, d’empêcher les ennuis éventuels ».
👉️ Outil numéro 1 : allez-y pas à pas…
Comment faire pour sortir de ces jugements dévalorisants et dépasser nos peurs ?
Allez-y progressivement. Plutôt que de vous fixer des objectifs hors d’atteinte, comme faire un discours devant 800 partenaires à la soirée de lancement de votre entreprise, optez pour un démarrage en douceur.
L’idée de présenter votre projet vous donne des sueurs froides ? Commencez par le faire de manière informelle, devant un ami, dans un lieu où vous vous sentez en confiance (chez vous, dans un café que vous appréciez…). Puis, graduellement, réunissez d’autres personnes, rendez-vous dans des soirées de réseautage sans pour autant prendre la parole, juste en observant vos homologues.
Vous le constaterez bien assez vite : l’image que vous avez de vous-mêmes est souvent en totale dichotomie avec la façon dont les autres vous perçoivent. A moins d’avoir affaire à une personne sérieusement malveillante, le risque de vous prendre une pluie d’injures ou de commentaires haineux après avoir présenté votre pitch est relativement faible, d’autant plus s’il s’agit de vos proches. Le plus dur, c’est de faire le premier pas !
Libérons notre charge mentale
Dans le webinar Se reconvertir quand on est une femme : outils et clés pour réussir, proposé par Garance & Moi, Garance Yverneau (la fondatrice du cabinet), nous livre une information capitale : nous souffrons, pour beaucoup d’entre nous, d’une charge mentale excessive.
Pourquoi est-elle un frein à notre prise de parole ?
Commençons par une rapide définition : la charge mentale se traduit par le poids psychologique lié à la gestion de nos tâches domestiques et familiales.
L’un des symptômes est la nécessité constante de planifier, d’organiser et de se rappeler des différentes tâches à accomplir au quotidien.
Comme nous le rappelle Garance Yverneau, cela concerne davantage les femmes, qui passent trois heures par jour à s’occuper des tâches domestiques, familiales et ménagères dans leur ensemble, contre une heure quarante-cinq pour les hommes. « Ces écarts de temps sont du temps en moins pour vous, pour votre bien-être, pour votre santé, mais aussi pour votre carrière », avertit la fondatrice.
Forcément, quand vous pensez au café que vous avez oublié d’acheter, au rendez-vous parents-profs que vous devez honorer, ou encore au plombier qu’il faut appeler pour déboucher l’évier de la salle de bain, vous vous oubliez en cours de route.
L’idée même de prendre la parole pour parler de votre projet, d’une reconversion ou d’un changement de job passe bien après toutes ces tâches à accomplir.
👉️ Outil numéro 2 : faites un bilan de compétences
L’un des outils que préconise Garance & Moi pour apprendre à verbaliser ses besoins, c’est le bilan de compétences.
L’objectif ? Vous aider à vous libérer de ce poids psychologique, en vous soutenant dans la réalisation de vos projets, grâce à un accompagnement solidement encadré. Promouvoir son image, communiquer de manière plus claire, affirmer son leadership sur les réseaux sociaux sont autant d’outils qui vous sont apportés grâce au bilan de compétences.
« On a accompagné un jour une factrice. C’est un métier physiquement difficile et très mal payé [un facteur qui alourdit conséquemment la charge mentale]. Elle voulait changer de métier, mais elle n’avait aucune idée de ce qu’elle avait envie de faire. Grâce au bilan de compétences, on a identifié un projet : devenir développeuse web, ce qui lui a permis d’être débauchée avant la fin de cette formation. Elle a fait ‘’fois 4’’ en termes de rémunération. C’est grâce à l’accompagnement qu’elle a pu envisager un métier, auquel elle n’aurait pas pensé toute seule.», nous raconte Garance.
En résumé, il suffit parfois d’un accompagnement adéquat pour réussir à identifier nos besoins et à les exprimer.
Je teste le bilan de compétences
Pour la petite touche d'inspiration supplémentaire, n’hésitez pas à vous nourrir des témoignages de personnes qui ont réussi leur reconversion.
Vous pouvez commencer par écouter l’histoire de Clément, le fondateur de Réussis ton IFSI. Grâce à l’accompagnement de LiveMentor, ce jeune entrepreneur a réussi à affirmer son positionnement sur les réseaux sociaux et à raconter son parcours, à seulement 24 ans ! Il nous montre qu’à tout âge, il est possible de prendre la parole, à condition d’avoir les bons outils.
Ne pas confondre parler de soi et vantardise
Le formateur Yan Mercœur nous offre une analyse intéressante concernant les points de blocage à la prise de parole.
Pour certaines personnes, parler de soi revient à se mettre trop en avant et passer pour une personne imbue d’elle-même. « Ces idées peuvent venir d’une éducation dans laquelle on ne vous a pas encouragé ou permis d’exprimer vos ressentis ou vos idées. Ce qui ne veut pas dire qu’au fond, vous n’ayez pas envie de parler de vous. Mais du fait de cette éducation, vous êtes mal à l’aise avec le JE ».
C’est là que le bât blesse : à force d’éviter de parler de nous, nous risquons de renvoyer une image fermée aux yeux des autres, nous avertit Yan.
L’effet inverse de ce que nous voulions se produit : nous ne prenons pas la parole, car nous avons peur d’occuper trop d’espace, de déranger les autres et de leur partager des propos qu’ils jugeraient intéressants, tandis qu’eux voient ce comportement comme une mise à distance.
👉️ Outil numéro 3 : commencez par vous comprendre vous-mêmes
Pour pouvoir lever les freins que vous vous imposez, commencez par vous demander ce qui vous empêche de parler de vous.
Craignez-vous d’être mal perçu aux yeux des autres ? Avez-vous peur que votre parcours ne soit pas suffisamment intéressant ?
Une fois ces questions posées sur la table, vous pouvez à présent dérouler les fils, idéalement avec un accompagnement adéquat (coach, conseiller professionnel, psychologue, formateur…), pour vous aider à démêler les nœuds. Vous réaliserez fort probablement que ces croyances proviennent d’idées reçues, inculquées dès l’enfance.
Notre conseil : adaptez votre rythme de croisière à vos capacités. Vous pouvez, par exemple, commencer par parler de vos goûts à vos collègues.
« C’est bien sûr une façon prudente de parler de vous, sans aller forcément sur des sujets intimes. Si l’accès à la parole reste problématique, lancez-vous sur internet : créez un blog et oser parler de vous à l’écrit. Ça vous aidera ensuite à revenir à l’oral avec les bons mots, pour mieux parler de vous. » nous recommande Yan Mercœur.
Osez sortir du cadre
Les difficultés que nous rencontrons à prendre la parole s’accompagnent d’une autre problématique : la façon dont nous nous exprimons.
Revenons-en aux bancs de l’école. Nous sommes un certain nombre à avoir cruellement manqué d’outils nous permettant de nous valoriser sur le marché du travail. Un vague cours sur la création d’un CV et d’une lettre de motivation, quelques conseils lancés à la volée sur la valorisation de nos projets… Bien souvent, ce sont les seuls ustensiles dont nous bénéficions au gré de notre scolarité.
Par ailleurs, les enseignements que nous recevons en la matière sont généralement très classiques : mettre en avant notre parcours académique, les langues que nous parlons, les logiciels que nous maîtrisons… En bref, on ne nous apprend pas à parler vraiment de nous.
Au-delà de la maîtrise de la Suite Adobe ou d’un logiciel de comptabilité, nous avons bien d’autres compétences que nous pourrions mettre en avant, pour révéler notre personnalité et, d’une pierre deux coups, nous distinguer de la concurrence.
Dans une interview accordée au média New Firm Generation, Myriam Ogier, coach et conférencière spécialisée dans les profils multipotentiels nous parle des « mad skills ».
Ce sont des aptitudes de plus en plus prisées dans le monde du travail, sortant du cadre par leur originalité et leur caractère singulier (pratique d’un sport insolite, d’une activité hors du commun, etc.).
👉️ Outil numéro 4 : mettez en avant vos « mad skills »
A l’heure d’une société en constante mutation, il est judicieux de pouvoir apporter des compétences sortant du lot, permettant de nous adapter aux nouveaux défis.
Prenons l’exemple d’une personne pratiquant l’escalade sur glace : cela signifie qu’elle aime la prise de risque et qu’elle est capable de se dépasser. Elle sera donc en mesure de garder son sang-froid et d’agir efficacement dans l’urgence.
Idem pour les adeptes du street-art : leur capacité à transformer et décorer des façades brutes de manière esthétique démontrent un esprit créatif. Un plus pour des missions de gestion de projet par exemple, requérant ce type de compétences.
En d’autres termes : n’ayez pas peur de vous montrer comme vous êtes (tant que c’est fait en bonne intelligence). Les aptitudes que vous jugez inutiles sont souvent bien plus plébiscitées que vous ne le pensez.
Vous pouvez d’ores et déjà commencer juste ici, en nous parlant de vous, à cœur ouvert !
Et si vous avez un projet de création d’entreprise, n’hésitez pas à venir nous en parler juste là.
À très vite,
La rédaction Mission : Reconversion !
Un mardi sur deux, un email pour réussir une reconversion professionnelle dans votre zone de génie
Démarrer une nouvelle vie, c’est possible ! Dans cette newsletter, nous vous partageons des outils éprouvés pour trouver vos forces, faire disparaître la peur d’échouer et construire un projet aligné avec vos valeurs.
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