< Retour à l'accueil
Mardi 7 Octobre 2025
Les "ratés” de la reconversion : ces échecs qui nous font du bien
Soyons honnêtes : nous aimons les belles histoires.
Celles qui finissent bien, avec des applaudissements et une morale édifiante. Nous avons toutes et tous été nourris aux “happy endings”, ces récits où le héros l’emporte, rétablissant ainsi l’ordre du monde.
Les récits de reconversion ne sont pas en reste : nos feeds LinkedIn sont inondés d’histoires à succès, et nous nous surprenons à rêver nous aussi d’être touchés par la bonne étoile professionnelle. Vous savez, ces portraits de l’ancien cadre devenu fromager heureux, de la juriste reconvertie dans l’illustration qui “ne regrette rien”, ou de l’ingénieur parti ouvrir une maison d’hôtes dans le sud-ouest.
C’est inspirant, c’est lumineux.
Mais c’est aussi… incomplet.
Parce qu’il existe une autre catégorie de récits, beaucoup moins racontés : ceux des repentis.
Des personnes qui ont changé de vie… et qui, quelques mois ou années plus tard, avouent, souvent à voix basse : “je me suis trompé”. Non pas qu’elles aient manqué de courage, mais parce qu’elles n’avaient pas posé les bonnes questions au départ.
Et si vous nous disions que l’échec d’une reconversion n’était pas lié à un manque de volonté, mais simplement à un manque de préparation ?
Rappelez-vous, dans notre dernier épisode, Au-delà de l’envie, comment trouver un métier qui nous ressemble ? Nous vous parlions de cette étude de France Compétences, indiquant que 37% des actifs déclarent avoir déjà réalisé une reconversion professionnelle.
Néanmoins, selon cette étude de l’INSEE, 25% des entreprises ferment dans les deux premières années de leur création, et près de 30% n’atteignent pas cinq ans. La Banque de France rapporte ainsi que rien qu’au 2ᵉ trimestre 2025, 17 085 défaillances d’entreprises ont été enregistrées, soit le chiffre le plus élevé depuis 1991.
Effrayant ?
Pas forcément ! Cela signifie surtout qu’une reconversion, ce n’est pas une success story toute tracée. C’est un chemin semé d’essais, d’ajustements, parfois d’erreurs. Et que pour éviter de finir dans la catégorie des repentis, il vaut mieux apprendre des faux pas des autres.
Voilà qui tombe bien, c’est tout l’objet de cet épisode !
Voyons comment nous pouvons nous nourrir de ces faux-pas, pourquoi ils sont parfois nécessaires à notre réussite et comment nous pouvons en tirer des leçons pratiques à mettre en place dès aujourd’hui.
Acceptons, le temps de cet épisode, de nous confronter aux zones d’ombre, pour mieux nous en protéger. À la fin de cette lecture, vous aurez compris que :
- Vous n’êtes pas seul à craindre de vous tromper.
- L’échec n’est pas une honte, mais une étape d’apprentissage.
- Une reconversion réussie se prépare : tester, budgéter, confronter son projet.
Cerise sur le gâteau, vous repartez avec des outils concrets, pour pouvoir dès à présent passer à l’action.
L’échec existe, et il n’est pas une honte
D’abord, remettons l’église au milieu du village : échouer n’est pas une honte.
Dans un article de la Harvard Business Review intitulé “It’s OK to fail, but you have to do it right” (c’est ok d’échouer, à condition de bien s’y prendre), la professeure Amy Edmondson explique que toute tentative d’exploration comporte des ratés. Le vrai enjeu n’est pas de ne jamais échouer, mais de savoir “échouer intelligemment” : c’est-à-dire apprendre, ajuster, progresser.
Comme l’indique la professeure Edmondson dans ce même article : “Lorsque vous essayez de nouvelles choses, et que toutes ne réussissent pas, cela s’appelle de l’expérimentation. Apprendre de ces expériences est essentiel à la croissance de votre entreprise. En revanche, lorsque vous vous écartez de pratiques éprouvées par inattention ou par manque de formation, c’est probablement une erreur. Il est crucial de savoir faire la différence, et de créer un environnement de travail dans lequel chacun se sent psychologiquement en sécurité pour prendre des risques intelligents.”
Autrement dit : toutes les erreurs ne sont pas condamnables lors d’une reconversion professionnelle ! Ce qui distingue un “échec acceptable” d’une faute, c’est l’intention, la conscience et la capacité à apprendre de ce qui ne marche pas.
Edmondson insiste sur la nécessité de créer des environnements dans lesquels les personnes se sentent psychologiquement en sécurité pour prendre des fameux risques intelligents, où l’échec est interprété comme une étape d’apprentissage plutôt que comme une faute définitive.
Faire des échecs acceptables ou l’art de se planter de façon maligne
Transposons cet échec acceptable à des actions concrètes :
- Vous démissionnez du jour au lendemain, sans plan, ni filet de sécurité : c’est une erreur par inattention, qui risque de vous fragiliser financièrement et moralement.
- Vous testez une nouvelle voie via un stage d’observation, une mission freelance ou un projet parallèle, et cela ne marche pas comme prévu : c’est un échec acceptable, car il vous permet de corriger votre trajectoire sans tout perdre.
Prenons l’exemple (fictif) de Marc, 42 ans.
Cadre dans une grande banque, Marc rêve de devenir boulanger. Il hésite entre quitter son emploi immédiatement pour se lancer ou chercher un CAP en parallèle. Inspiré par cette logique d’“échec intelligent”, il choisit la deuxième option : il prend un congé de formation, passe quelques semaines en stage dans une boulangerie.
Rapidement, il découvre la réalité du métier : se lever à 2h du matin, charges lourdes, pression constante. Résultat ? Il réalise que son amour du pain se situe plus dans la créativité culinaire que dans la routine artisanale.
Grâce à cette expérimentation, il ne perd pas tout : il réoriente son projet vers une activité de traiteur spécialisé dans le pain gastronomique, qu’il lance d’abord en ligne le week-end.
En conclusion, son “échec intelligent” (constater que la boulangerie traditionnelle ne lui convient pas) lui évite une désillusion majeure et devient un tremplin vers un projet plus juste.
Cette histoire fictive nous conduit à nous questionner : pourquoi continuer à voir l’échec comme une tâche indélébile ?
Peut-être parce que notre culture valorise le succès lisse, sans failles, comme nous l’avons vu au début de cet épisode. La fameuse histoire de Madonna qui réussit à conquérir toute l’Amérique avec ses 5 dollars en poche, le fameux garage de Steve Jobs qui révolutionne la tech…
Mais ce que ces histoires à paillettes ne nous montrent pas, ce sont les coulisses plus complexes de ces parcours.
Michael Jordan et Soichiro Honda : les défaites comme carburant
Comme le rappelle le magazine Odyssées dans ce numéro consacré à la réussite, de grands noms comme Michael Jordan ou Soichiro Honda n’ont pas bâti leur légende sur une trajectoire lisse, mais sur une succession de faux pas.
Jordan, considéré comme l’un des meilleurs basketteurs de tous les temps, a raté 9 000 tirs, perdu près de 300 matchs, et échoué 26 fois dans les moments décisifs. Au lycée, il avait même été exclu de l’équipe de basket, jugé “pas assez bon”.
Ce qu’il en a retenu ? Que la peur de l’échec est paralysante, mais que l’action la dissout. Ses défaites sont devenues son carburant.
“À l’université, son directeur lui suggère même d’arrêter le sport et de s’engager dans l’armée de l’air pour s’assurer de trouver un emploi à la sortie des études… Heureusement, Michael Jordan n’a pas écouté ce conseil, et s’est amélioré à force de travail acharné. Il l’avoue, de longues années lui ont été nécessaires pour apprendre à jouer à un niveau professionnel. À l’époque, il était même loin d’être le meilleur. Mais sa persévérance l’a guidé vers l’excellence. Ses efforts constants lui ont permis de dépasser sa peur d’échouer. En effet, l’action calme la peur et installe une dynamique positive de mouvement.” écrit Josiane Asmane, rédactrice chez Odyssées.
Honda, lui, fut recalé par Toyota lorsqu’il tenta d’intégrer leurs équipes. Une humiliation. Mais cet “échec” a ouvert la voie : il se met à fabriquer des scooters… et crée l’empire Honda.
Comme l’écrit le philosophe Charles Pépin, l’échec naît souvent de l’écart entre ce que nous avions projeté et ce que nous réalisons. Mais cet écart, loin d’être une honte, peut devenir la matière première du rebond.
C’est exactement ce que traversent nombre de personnes en reconversion : elles rêvent d’un métier idéalisé, mais découvrent ensuite un quotidien très éloigné de l’image qu’elles s’en faisaient.
Laissez-nous vous dire une chose : réaliser que votre métier idéal ne correspond à vos attentes, rater un concours ou échouer à trouver des clients… Ce n’est pas grave. Et c’est même parfois l’unique moyen de clarifier ce qui vous ressemble vraiment.
Pour reprendre notre ami Pépin : l’échec n’est pas fatalité.
C’est souvent le signe que nous devons ajuster notre trajectoire, réajuster notre rêve pour le rendre habitable, comme l’ont fait Jordan et Honda.
L’astuce de pro par Samuel Beckett
L’article d’Odyssées nous livre une citation de Samuel Beckett : “Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux.”
Échouer, ça se travaille comme un muscle.
Les artistes le savent bien : ils corrigent, rayent, recommencent, jusqu’à trouver la forme juste. Alors pourquoi en reconversion devrions-nous viser le sans-faute du premier coup ?
La vraie question n’est pas : “Vais-je échouer ?” (car la réponse est oui, d’une manière ou d’une autre). Mais plutôt : “Comment vais-je échouer pour mieux rebondir ?”
Identifier les erreurs et s’inspirer des repentis de la reconversion
Maintenant que nous avons admis que l’erreur faisait partie du parcours, voyons maintenant comment nous pourrions nous inspirer des histoires de repentis : ceux qui ont dit oui, puis non, pour mieux naviguer.
Voici quelques-unes des erreurs les plus fréquentes que nous pouvons identifier chez celles et ceux qui se sont, un jour, cassés la figure en reconversion.
Erreur numéro 1 : la précipitation
Dans l’article “Ma reconversion a été un échec, mais j’ai rebondi” de Welcome to the Jungle, nous découvrons le cas d’Isabelle, qui quitte le monde de l’architecture pour celui du vin.
Sur le papier, son histoire ressemblait à un scénario de film d’auteur : brillante architecte lassée des plans et des normes, elle décide de tout envoyer valser pour se consacrer à sa passion, le vin.
Licence d’œnologie en poche, Isabelle décroche le graal : un poste de sommelière dans une cave prestigieuse, le genre d’adresse qui fait briller les yeux de n’importe quel amateur. Son quotidien ? Faire déguster les cinq plus grands crus de Bordeaux à une clientèle de privilégiés. Bref, le paradis liquide.
Mais au bout de six mois, le rêve s’aigrit. Les riches propriétaires des lieux se lancent dans une procédure de divorce… et transforment leur cave en ring de boxe conjugal. Chaque dispute déborde sur l’équipe, les sommeliers deviennent des punching-balls émotionnels, l’ambiance vire au vinaigre. Les propriétaires se fâchent avec leurs voisins, racontent leurs drames à leurs employés, et le travail se transforme en théâtre toxique.
Résultat : les trois sommeliers, Isabelle comprise, claquent la porte en même temps.
Une démission salutaire, mais qui lui ferme aussi les portes d’un milieu étroit et impitoyable. « À cause du comportement de mon patron, je suis sortie de ce milieu très fermé par la petite porte… Impossible de retrouver un job décent dans cette industrie après cette mésaventure », confie-t-elle.
Ce qu’elle avait pris pour une passion transformable en métier s’était révélé un piège. Elle avait oublié une étape cruciale : tester la réalité concrète avant d’épouser le fantasme.
Après cet échec, Isabelle ne voyait plus d’avenir dans le vin. Son diplôme ne lui permettait pas de devenir œnologue, et continuer comme sommelière aurait signifié trahir ses convictions. Pourquoi ? Parce que vendre du “jus de pesticides”, comme elle appelle la plupart des grands crus bordelais, c’était tout simplement impensable.
Les chiffres lui donnent raison : une enquête de Que Choisir en 2017 révélait que sur 40 grands crus de Bordeaux testés, 37 contenaient des pesticides. Pas de quoi faire rêver quand on voulait changer de vie pour retrouver du sens.
« Une fois qu’on connaît l’envers du décor de la fabrication de certains vins, difficile de les vendre ou même de les faire goûter ! », soupire-t-elle.
Alors, plutôt que de se résigner, Isabelle retourne la table et choisit une nouvelle route : devenir journaliste engagée. Elle veut dénoncer les mauvaises pratiques, valoriser les belles initiatives et accompagner cette mini révolution écologique qui commence à poindre dans l’industrie du vin. Ses yeux brillent à nouveau : cette fois-ci, ce n’est pas le verre qu’elle veut remplir, mais les colonnes d’un journal.
Moralité : une reconversion ratée peut aussi être la meilleure des boussoles.
Elle vous détourne d’un univers fermé… pour vous ouvrir la porte d’un combat qui vous ressemble.
Erreur numéro 2 : le manque de sécurité
Dans la catégorie “herbe plus verte ailleurs”, il y a Stéphanie. Nous découvrons son histoire dans l’article du Monde On s’attend à vivre une autre vie, mais la désillusion est totale.
En 2021, Stéphanie décide de tout envoyer valser : son boulot de fonctionnaire, vingt-huit ans de mariage, et la routine qui allait avec. “J’ai lancé mon divorce en même temps que ma rupture conventionnelle”, plaisante-t-elle, avec ce mélange de bravoure et de désinvolture qu’on adopte quand la vie devient un grand chamboule-tout.
Mère de deux enfants, elle rêve alors d’un métier qui lui donne une raison joyeuse de sortir du lit : “Ma cheffe me harcelait et j’avais envie d’un métier artistique. Par exemple, tatoueuse ou fleuriste. Je souhaitais un job passion qui me donne la force de me lever le matin !”
CAP de fleuriste en poche, elle pense avoir trouvé son nouveau souffle. Mais la réalité, une fois encore, se charge de refroidir l’élan. Derrière les roses et les pivoines, elle découvre des patrons tyranniques, des tâches répétitives, des contrats précaires.
Les bons postes ? Déjà pris. Les autres ? Réservés aux grandes chaînes, avec leur lot de turnover et de fatigue.
À l’entretien, un employeur lui lance qu’il faudra réceptionner les colis des clients sur sa pause déjeuner. Stéphanie, piquante, lui répond : “Je ne suis pas postière ! “
Ce qu’elle voulait — toucher de la fleur, composer des bouquets, donner du beau à la vie des autres — se réduit bientôt à de la manutention et au ménage. Les illusions tombent les unes après les autres, jusqu’au moment où elle doit l’admettre : la fleuristerie n’a pas tenu ses promesses.
Aujourd’hui, elle tente de réintégrer son ancien métier : “Ce n’est pas facile, car j’ai un gros trou dans mon CV” déplore Stéphanie, qui vit avec seulement 580 euros d’allocation pour vivre.
Regrette-t-elle sa bifurcation ? Pas vraiment. Elle préfère en rire, ou du moins en tirer une philosophie : “J’essaie de le prendre bien, en me disant que c’était une expérience.”
Si nous ne savons pas quel a été la suite des évènements nous pouvons toutefois en tirer des conclusions :
Cette expérience, si amère soit-elle, lui a potentiellement appris à poser les bonnes questions avant de s’engager : quel modèle économique se cache derrière ce métier ? Quelle stabilité offre-t-il vraiment ? Quels compromis financiers suis-je prête à accepter ?
La reconversion de Stéphanie, même ratée, n’est pas vaine. Nous pouvons imaginer qu’elle lui a permis de transformer son enthousiasme un peu candide, en lucidité.
La prochaine fois qu’elle envisagera un tournant professionnel, il est probable que la simple idée de “métier passion” ne lui suffira plus. Elle prendra soin d’évaluer la viabilité du projet, son modèle financier, et les conditions de travail concrètes.
Ce type de faux-pas peut aussi faire office d’indicateur ! Le rêve reste nécessaire, mais il doit marcher main dans la main avec une réalité soutenable.
En bref, une reconversion mal ajustée peut révéler ce que vous ne voulez plus, ou ce dont vous avez réellement besoin. Elle devient une étape dans un chemin plus large.
3 exercices pratiques pour sécuriser votre projet
Passons maintenant à l’utile, au concret : comment éviter de répéter ces erreurs ?
Voici 3 exercices éprouvés (et testés) par notre communauté LiveMentor.
🔎 Exercice 1 : Le test de réalité – ou “mettre ses mains dans le cambouis”
Objectif : vérifier si le métier que vous visez correspond à ce que vous imaginez… ou si c’est juste une belle carte postale.
Comment faire ?
- Identifiez une personne qui exerce déjà le métier que vous ciblez (via LinkedIn, un groupe Facebook, ou le bouche-à-oreille). Écrivez-lui un message simple : “Je réfléchis à une reconversion et j’aimerais comprendre le quotidien de votre métier. Accepteriez-vous que je vous accompagne une demi-journée ?”
- Passez au moins 4 heures sur le terrain : observez, posez des questions, prenez des notes. Demandez : “Qu’est-ce qui est le plus difficile dans votre métier ? Qu’est-ce que vous aimez vraiment ? Si vous pouviez recommencer, vous feriez quoi ?”
- Débriefez à chaud : le soir même, notez vos impressions sans filtre. Êtes-vous excité ? épuisé ? ennuyé ?
Exemple : Jean, ex-marketeux, rêve de tenir une chambre d’hôte. Il accompagne une hôtelière pendant une matinée et découvre qu’il faut se lever à 3h du matin, préparer les petits-déjeuners, gérer les tracas de la maison, l’administratif... Son rêve bucolique se transforme… et il décide plutôt de devenir journaliste touristique, où il garde la créativité et son goût du tourisme local, sans subir le rythme infernal.
👉 Résultat : vous gagnez une vision réaliste, qui peut confirmer votre choix ou vous éviter une grosse désillusion.
💰 Exercice 2 : L’audit financier personnel – ou “la calculette avant la passion”
Objectif : éviter de vous retrouver (comme Stéphanie et son rêve de fleuriste) dans une passion… qui ne paie pas le loyer.
Comment faire ?
- Listez vos charges fixes (loyer, crédits, factures, alimentation, etc.). Additionnez : c’est votre socle vital.
- Ajoutez 10 % de marge pour imprévus (exemple : réparation voiture, frais médicaux).
- Renseignez-vous sur les revenus réalistes de votre futur métier au démarrage (via France Travail, l’INSEE ou les témoignages de praticiens par exemple).
- Comparez : vos charges vs vos revenus prévisionnels.
Si vos revenus sont inférieurs, réfléchissez à un plan hybride (un temps partiel et un lancement progressif par exemple).
Si vos revenus couvrent vos charges, posez un plan de trésorerie sur 12 mois.
Exemple : Karim, ingénieur, veut devenir menuisier. Ses charges s’élèvent à 1 800 €/mois. Ses revenus estimés au début sont à 1 200 €/mois. Plutôt que de foncer, il garde son poste d’ingénieur à mi-temps et développe son activité le week-end.
Après 18 mois, il atteint 2 000 € de revenus et peut basculer sereinement à plein temps.
👉 Résultat : vous rêvez toujours, mais avec un plan financier qui vous permet de dormir la nuit.
👥 Exercice 3 : Le cercle miroir – ou “mettre son rêve à l’épreuve du regard des autres”
Objectif : sortir de la bulle et confronter votre projet à des regards extérieurs bienveillants.
Comment faire ?
- Choisissez 3 à 5 personnes de confiance (amis, collègues, proches) mais qui n’ont pas peur de dire la vérité.
- Présentez votre projet en 5 minutes : « Je veux devenir X parce que… Mon plan, c’est… Mes attentes sont… »
- Demandez-leur 3 retours précis :
- Notez tout et repérez les récurrences : si plusieurs personnes pointent le même risque, ce n’est pas un hasard.
Ce qui leur semble cohérent avec vous.
Ce qui leur paraît flou, risqué ou irréaliste.
Un conseil pratique pour sécuriser votre projet.
Exemple : Claire, professeure des écoles, veut ouvrir une boutique de déco artisanale. Son cercle miroir (amis, mari, ex-collègue) lui dit : « Tu pourrais commencer par tester tes créations sur Etsy avant de louer une boutique physique. »
Elle découvre ainsi les réalités de la vente en ligne, affine son offre, et économise un échec coûteux.
👉 Résultat : vous ne suivez pas aveuglément votre rêve, vous le confrontez à la réalité, tout en gardant la motivation.
Et pour aller plus loin…
En fin de compte, que nous apprennent Isabelle, Stéphanie et tant d’autres « repentis » ? Que la reconversion n’est pas une ligne droite vers le bonheur, mais une aventure jalonnée de virages serrés, de fausses pistes… et parfois de murs qui nous paraissent infranchissables.
Mais gardez en tête que chaque détour, chaque heurt, chaque déception peut devenir un levier. À condition d’accepter de les regarder en face, d’en tirer les leçons, et de transformer ces faux pas en tremplins.
C’est peut-être là, finalement, la différence entre celles et ceux qui restent bloqués dans le regret, et ceux qui rebondissent : la capacité à tester intelligemment, à ajuster, à apprendre. En clair, à « échouer mieux », pour reprendre notre fameux Beckett.
Alors si vous sentez que l’appel de la reconversion vous travaille, mais que vous hésitez entre enthousiasme et crainte de vous tromper, pourquoi ne pas vous offrir un coup de pouce structuré pour poser les bases sereinement ?
LiveMentor a conçu un cours gratuit, pensé pour celles et ceux qui veulent changer de vie et exercer enfin le métier qui leur ressemble, y compris en faisant des chutes, pour mieux se relever !
Je découvre mon cours gratuit ici
A vous maintenant : quelles erreurs avez-vous commises en vous reconvertissant ? Comment vous en êtes vous sortis ? Qu’est-ce que vous ne referiez pas ?
La rédaction Mission : Reconversion !
La newsletter gratuite pour réussir une reconversion professionnelle dans votre zone de génie.
Démarrer une nouvelle vie, c’est possible ! Dans cette newsletter, nous vous partageons les meilleurs outils pour identifier vos forces, dépasser la peur d’échouer et construire un projet aligné avec vos valeurs. Déjà + de 17 000 abonnés !
super-embed-custom:
<script>
hbspt.forms.create({
portalId: "4075335",
formId: "5efd86c3-3e23-4ec3-9581-09cb5e2eed0d",
inlineMessage: 'Nous avons bien reçu votre demande. Notre équipe reviendra vers vous au plus vite !',
onFormSubmit: function($form){
var lm_email = $form.querySelector('input[name="email"]').value || '';
var lm_firstname = $form.querySelector('input[name="firstname"]').value || '';
window.addEventListener("message", function(event) {
if(event.data.type === 'hsFormCallback' && event.data.eventName === 'onFormSubmitted') {
setTimeout( function() {
window.location.href = "https://mission-reconversion.com/confirmation-inscription?email=" + lm_email + "&firstname=" + lm_firstname;
}, 500 ); // Redirects to url with query string data from form fields after 1/2 second.
}
});
}
});
</script>Un mardi sur deux, un email pour réussir une reconversion professionnelle dans votre zone de génie
La newsletter gratuite pour réussir une reconversion professionnelle dans votre zone de génie.
Démarrer une nouvelle vie, c’est possible ! Dans cette newsletter, nous vous partageons les meilleurs outils pour identifier vos forces, dépasser la peur d’échouer et construire un projet aligné avec vos valeurs. Déjà + de 17 000 abonnés !
super-embed-custom:
<script>
hbspt.forms.create({
portalId: "4075335",
formId: "5efd86c3-3e23-4ec3-9581-09cb5e2eed0d",
inlineMessage: 'Nous avons bien reçu votre demande. Notre équipe reviendra vers vous au plus vite !',
onFormSubmit: function($form){
var lm_email = $form.querySelector('input[name="email"]').value || '';
var lm_firstname = $form.querySelector('input[name="firstname"]').value || '';
window.addEventListener("message", function(event) {
if(event.data.type === 'hsFormCallback' && event.data.eventName === 'onFormSubmitted') {
setTimeout( function() {
window.location.href = "https://mission-reconversion.com/confirmation-inscription?email=" + lm_email + "&firstname=" + lm_firstname;
}, 500 ); // Redirects to url with query string data from form fields after 1/2 second.
}
});
}
});
</script>