Mardi 11 Mars 2025
J'ai le syndrome de l'impostrice : c'est grave docteur ?
Dans son célèbre ouvrage Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir écrivait la phrase désormais devenue culte : “On ne naît pas femme, on le devient”.
Animée par les principes de l’existentialisme, la philosophe ne pense pas que la femme soit soumise à un quelconque destin fataliste, qui la piégerait, au vu de sa “nature féminine” dans un rôle de soumission.
En revanche, la femme, selon Beauvoir, serait “fabriquée” par la société.
Pourquoi évoquer cette chère Simone en ce début d’épisode, nous demanderez-vous ?
Parce que, d’après nous, pour vous parler du syndrome de l’impostrice, de l’imposture ou de l’imposteur (soit le fait de se sentir illégitime dans la société) chez les femmes, il faut en revenir aux bases.
Ce que Mme de Beauvoir qualifie de “fabrique sociétale” fait référence aux nombreuses injonctions qu’ont subies les femmes à travers les âges : avoir un corps mince, pulpeux, être une bonne mère tout en ayant une carrière, ne pas prendre trop de place, être une bonne élève…
Au gré des années, les femmes ont été soumises à une vaste palette de consignes, alimentées par l’imaginaire collectif (Alice aux Pays des Merveilles, punie pour avoir été trop curieuse, l’influenceuse Léna Situations, victime de grossophobie sur les réseaux sociaux pour avoir osé prendre du poids, la femme politique Roselyne Bachelot, moquée pour son look…).
Bilan des courses, les femmes passent globalement leur vie à essayer d'atteindre ces standards qu’on leur impose et, lorsqu’elles n’y arrivent pas, à se dévaloriser.
“Je ne suis pas assez bonne pour le job”, “je n’ai pas les compétences requises”, “je n’arriverai jamais à gérer cette charge de travail”).... Autant de dépréciations qui alimentent leur quotidien. En réalité, pour beaucoup de ces femmes, ce dénigrement n’est autre que le résultat d’un miroir déformant.
Celles qui ont l’impression de frauder, d’être illégitimes, d’être ici par erreur sont bien souvent tout à fait compétentes.
Alors pourquoi sommes-nous une majorité à douter de nos compétences ? Qu’est-ce qui nous donne cette sensation d’illégitimité ? Pourquoi n’arrivons-nous pas à nous reconnaître à notre juste valeur ?
Chez LiveMentor, nous avons observé bon nombre d’indépendantes souffrir de ces maux sociétaux et se regarder constamment avec la mauvaise paire de lunettes (rien de plus complexe que de gérer votre entreprise et d’être votre propre juge au quotidien). Mot compte triple pour les femmes en reconversion, que nous avons vu douter à grande échelle, persuadées de ne pas être à la hauteur de leur futur projet.
Déterminés à comprendre et à faire la peau au syndrome de l’impostrice, nous avons voulu y consacrer tout un épisode.
L’objectif ? Mieux comprendre ses origines (“connais ton ennemi et connais-toi toi-même” disait le fin stratège Sun Zi dans L’art de la guerre), pourquoi il nous fait du mal, mais aussi comment nous pouvons nous en défaire.
Car oui, nous avons également vu des porteuses de projet se délester de ce poids lourd, et vivre leur aventure pleinement, en étant accompagnées et en réalisant leur potentiel.
Loin de nous l’idée de vous livrer ici un manifeste de développement personnel !
Nous avons simplement envie de vous fournir quelques billes pour vous voir telles que vous êtes et vous munir des outils qu’il faut pour avancer, pas à pas. C’est parti.
Le syndrome de l’imposteur : quèsaco ?
Ce concept a été pour la première théorisé par les psychologues Pauline Rose Clance et Suzanne Imes en 1978.
Toutes deux basent leur analyse sur l’observation d’une population de femmes à la carrière brillante. Elles démontrent qu’en dépit de leur succès, elles sont incapables d’admettre leur réussite, de reconnaître leur intelligence et d’accepter leur talent.
Elles sont déterminées à croire que leur entourage se trompe : elles sont arrivées ici par hasard, c’est une erreur et bientôt le monde se rendra compte de leur fraude.
“Sans être répertorié comme une maladie, il génère pourtant une détresse émotionnelle constante, mêlant l’anxiété, la honte et la culpabilité. Les personnes concernées, de peur d’être confondues par leur milieu professionnel, s’isolent et se plongent à corps perdu dans le travail, jusqu’à l’épuisement” nous explique la journaliste Marion Bothorel dans cet article du journal Le Monde.
Concrètement, la soi-disant impostrice a la sensation que son parcours professionnel repose sur de purs mensonges et elle a constamment peur d’être démasquée.
La “fraudeuse” doute sans cesse de ses qualités professionnelles, au point d’avoir le sentiment de ne jamais mériter ses qualifications, son statut ou ses fonctions.
Tout ça, c’est du pipeau.
Un syndrome qui puise ses origines dans notre enfance…
“Le terreau de l’enfance joue évidemment un rôle chez les anciens enfants qui n’ont pas été complimentés ou encouragés”, indique le psychothérapeute Kévin Chassangre, dans ce même article du Monde.
Concrètement, si dans votre enfance, au moment où votre estime de vous se construit, vous ne recevez aucun retour positif (voire aucun retour tout court), cela laisse des traces.
Cette autodépréciation touche particulièrement les femmes, indiquent Elisabeth Cadoche et Anne de Montarlot (autrices du livre Le syndrome de l’imposture) dans le podcast Métamorphose.
“Nous sommes le produit de l’Histoire et à cet égard, le produit de siècles de domination masculine. Les femmes ayant subi le patriarcat ont été élevées dans la fragilité, et finalement on se rend compte que quels que soient les progrès réalisés depuis une cinquantaine d’années, on porte en nous les clichés, les stéréotypes qui sont véhiculés depuis des siècles. On les a intériorisés, validés et on s’y conforme de façon presque inconsciente.” expliquent-elles au micro d’Anne Ghesquière.
De surcroît, ces injonctions sont bien souvent très complexes à atteindre : rester belle et jeune tout en étant une bonne maman (i.e ne pas avoir l’air trop fatiguée et faire en sorte de reste active même lorsqu’on est épuisée par la maternité), être mince, mais si on ne mange pas assez, se faire traiter d’anorexique, se donner au travail, mais ne pas avoir l’air d’être trop ambitieuse non plus, ne pas se vanter d’avoir eu une promotion, ça fait mauvais genre.
Au final, nous en perdons notre boussole et nous finissons par développer un syndrome de l’imposture, car nous n’arrivons jamais à atteindre ces standards.
Nous en revenons ainsi à ce fameux “terreau de l’enfance” évoqué par le psychothérapeute Kévin Chassangre. Peut-être, vous aussi, avez-vous entendu vos parents vous dire que le bricolage, les maths ou le sport à haut niveau c’était “un truc de mec” ?
Harmonie Freyburger, travaillant chez Women in games (une association œuvrant pour la mixité et l’inclusion dans le milieu des jeux vidéo, illustre bien ce phénomène dans son domaine.
“L’image du jeu vidéo est associée à un cliché sexiste : on dit souvent qu’il est réservé aux hommes. Ce stéréotype est lié au fait que les femmes sont conditionnées depuis leur plus tendre enfance. Dès l’école primaire, on valorise les garçons pour leurs compétences en mathématiques, tandis que les petites filles sont souvent orientées vers des sciences molles (philosophie, littérature, économie…). Cela se voit au sein des écoles d’ingénieurs : les femmes sont loin d’être majoritaires !” explique-t-elle dans cette interview.
Nous pourrions appliquer ce phénomène à bien des domaines, où la place des femmes n’est pas encore légitimée (menuiserie, ingénierie, aéronautique, etc.).
… Et nous conduit à l’épuisement professionnel
Prenez cette base, laissez-la infuser et observez le résultat : comme nous sommes persuadées de ne pas être dignes de notre position professionnelle, nous mettons tous nos efforts pour espérer, un jour, être à la hauteur.
Néanmoins, quoi que nous fassions, ce sentiment d’imposture ne nous quitte pas (“je ne peux pas me reconvertir dans ce domaine, car mes 10 ans d’expérience ne valent rien, j’étais une planquée”, “Je n’ai pas la capacité de manager cette équipe, on m’a confié ce poste par défaut”...).
Alors, nous redoublons d’effort, parfois jusqu’au burn-out.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la proportion de femmes salariées souffrant de mauvaise santé psychologique atteint 44% chez les femmes, contre 32% chez les hommes, et 52% d’entre elles se disent épuisées professionnellement (Source : Baromètre de santé au travail, Malakoff Humanis, 2023).
Ces indicateurs grimpent chez les entrepreneuses avec 80% de femmes se déclarant physiquement fatiguées, contre 69% chez les hommes (Source : Panorama de la santé mentale des entrepreneur.e.s, Harmonie Mutuelle, 2024).
L’exemple de Suzanne, “au four et au moulin”
Prenons l’exemple fictif de Suzanne (dont le profil pourrait parfaitement correspondre aux porteuses de projet que nous accompagnons chez LiveMentor).
Suzanne est développeuse web à son compte depuis 12 ans, et elle est reconnue dans son travail par ses pairs. À tel point que son client lui propose de faire évoluer sa mission et de devenir chef de projet, pour remplacer Michel, parti à la retraite le mois dernier.
Suzanne se demande pourquoi on la choisit elle, alors que tant d’autres développeurs font un travail formidable.
Qui plus est, comment va-t-elle réussir à manager des gens qui ont parfois le double de son âge ? Comment vont-ils la prendre au sérieux, puisqu’elle n’a fourni jusqu’ici qu’un travail potable, en passant entre les mailles du filet ?
S’ils se mettent à lui poser des questions, ils se rendront bien vite compte qu’elle a été favorisée ou pire, qu’elle est totalement nulle.
Vous aussi, avez déjà entendu cette petite voix intérieure agissant comme un officier de police à l’intérieur de votre tête ? “Alerte, vous êtes en état d’arrestation pour délit de fraude !”
Suzanne, elle, l’entendait à tel point qu’elle s’est mise à travailler trois fois plus, pour être sûre d’être à la hauteur.
Elle se couche de plus en plus tard, pour peaufiner ses compétences, faire des formations complémentaires, s'ajouter des missions pour être sûre d’être prête.
Pourtant, Suzanne a toutes les compétences pour son métier, qu’elle exerce depuis plus de 10 ans.
À force de s’épuiser à la tâche, Suzanne devient moins efficace : manque de sommeil, irritabilité, fatigue… La prophétie s’auto-réalise, Suzanne est moins performante et voilà cette petite voix qui revient et lui dit sournoisement “je te l’avais dit”.
Alors, comment se sentir légitime et faire taire ce démon qui envahit nos pensées ? Commençons déjà par regarder le verre à moitié plein.
Un monde qui bouge !
En observant le milieu professionnel actuel, nous constatons que les métiers évoluent et qu’un nombre croissant de femmes légitiment leur position.
Aujourd’hui, la proportion de femmes devenues cadres dans les trois premières années de leur vie est équivalente à celle des hommes (Source : Managers en mission, 2023). D’après une étude du Céreq datant de 2020, les jeunes femmes managers sont même plus diplômées que leurs homologues masculins en début de carrière !
Certes, nous sommes loin de l’égalité pour autant : les femmes managers accèdent plus tard que les hommes à cette fonction, sont moins nombreuses que les hommes à encadrer et gagnent moins (7 ans après leur embauche, les femmes touchent en moyenne 10% de moins que les hommes).
Nous pouvons toutefois en retenir que notre société évolue et que, progressivement, les impostrices diminuent, à mesure qu’elles gagnent leur place sur le marché professionnel.
Fort bien, mais comment fait-on pour se légitimer ?
Conseil nº 1 : Commencez par arrêter de vous excuser
On pourrait croire que l’influenceuse Lena Situations et ses millions d’abonnés ferait exception à la règle en matière d’imposture.
Pourtant, dans cette vidéo du média Brut, elle confie qu’elle aussi s’est bien souvent sentie illégitime.
“Je me sens toujours désolée d’être là, désolée d’avoir été invitée à cette émission… Parce que les premiers commentaires qui s’affichent sur mes posts, c’est toujours : pourquoi est-elle ici ? Elle ne mérite pas d’être là, sa place doit rester sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, j’essaye d’arrêter de m’excuser, d’être petite, menue et invisible. Il y aura toujours des gens pour vous faire sentir que vous n’êtes pas à votre place, que vous la méritez. Nous ne prenons pas la place de quelqu’un d’autre, nous occupons simplement la nôtre”.
Faites un exercice, à votre tour.
Prenez un journal de bord et comptez le nombre de fois où vous vous excusez au quotidien : en rédigeant vos mails, en prenant la parole, en livrant un rendu...
Soyez rigoureuse et notez chacune de ces interventions.
Mieux encore, si vous le pouvez, demandez à vos proches, collègues de vous le faire remarquer (avec bienveillance).
Lors de ces moments d’excuses, pensez à noter le contexte avec une phrase simple : désolée pour ce premier livrable un peu brouillon, désolée de ne pas avoir été pro-active sur ce projet, désolée de ne pas avoir pensé à changer les cartouches de l’imprimante…
Au bout d’une semaine, regardez votre journal et essayez d’observer concrètement cette liste d’excuses.
Nous sommes prêts à parier que la plupart n’étaient pas justifiées.
Oui, vous n’avez pas pensé à acheter le café pour l’équipe, mais était-ce votre rôle ? Non, vous n’avez pas à vous excuser pour ce travail pour lequel vous avez passé une semaine entière en oubliant la plupart de vos pauses déjeuners.
Non, encore, vous n’avez pas à vous sentir coupable d’avoir été choisie par le client, à la place de votre collègue. Vous avez fort probablement toute votre place.
Pour vous aider, un conseil : parlez-vous gentiment.
Conseil nº 2 : Soyez gentille avec vous-même
Dans le tout premier épisode de Mission : reconversion !, nous vous demandions si vous aviez compté le nombre de fois où vous vous parliez mal dans la journée.
“Quelle idiote, j’ai loupé ma station de métro”, “Quelle sotte (oui, nous restons polis), j’ai oublié d’envoyer ce mail à mon client”, “Mais qu’est-ce que je suis gourde, j’ai encore zappé d’envoyer ce devis”.
Plutôt que de regarder les choses de manière objective, vous vous appliquez tout de suite la pire des sentences.
Certes, vous faites des erreurs en ce moment, mais cela est aussi lié à votre charge de travail non négligeable.
Le cercle est vicieux : plus nous nous en voulons, plus nous nous disons que nous ne méritons pas de faire ce job, plus nous nous mettons la pression, plus nous sommes fatiguées et voilà qui recommence.
Pour mettre fin au “serpent qui se mord la queue”, le philosophe Fabrice Midal, auteur du livre Foutez-vous la paix, nous recommande de nous décentrer et nous vous invitons à faire l’exercice.
Imaginez qu’une collègue vous confie les mêmes choses que vous vous reprochiez à l’instant. Sauf erreur de notre part, vous n’allez pas vous mettre à l’insulter de tous les noms parce qu’elle a oublié d’insérer la pièce jointe à son mail ou qu’elle vous a transmis une mauvaise version du PDF.
Si elle se met à se déprécier tel que vous le faites, vous aurez plutôt tendance à la rassurer en lui disant que cela arrive et que ça ne signifie pas qu’elle est totalement nulle dans son job. Vous voyez où nous voulons en venir ?
Fabrice Midal nous le confirme : nous avons tendance à être plus bienveillants envers les autres qu’envers nous-mêmes.
Alors, prenez de la distance quelques minutes et mettez-vous dans la peau d’une autre, juste quelques instants. Vous verrez, ça fait un bien fou !
Conseil nº 3 : Moins d’auto-évaluation, plus d’union !
Nous l’avons trop souvent constaté chez LiveMentor, le syndrome de l’impostrice est particulièrement présent chez les femmes auto-entrepreneuses.
Ces dernières sont généralement seules dans leur travail, à gérer leur propre entreprise.
Malheureusement, la solitude est un joli terrain pour l’auto-dépréciation. Si vous êtes la seule juge de votre travail et que vous n’avez pas confiance en vous, vous risquez très fortement d’être votre pire ennemie.
Alors posez votre ordinateur, votre stylo, votre plume, peu importe et allez chercher de l’aide.
Rien de tel qu’un bilan de compétences pour faire le point sur vos skills et réaliser quelles sont vos forces. C’est précisément ce que propose Garance & Moi, le 1er cabinet de bilan de compétences consacré à la carrière des femmes, avec ses accompagnements 100% en ligne.
L’objectif ? Vous aider à trouver votre orientation professionnelle et à construire une carrière qui vous ressemble en vous aidant notamment à bien vous évaluer (exit les pensées démoniaques).
Nous aimerions conclure cet épisode par une petite piqûre de rappel : non, votre place ne dépend pas d’un coup de chance ou d’une erreur du destin.
Vous n’êtes pas arrivée là par hasard, vous avez toute votre légitimité et vous avez le droit de diriger votre entreprise, de fixer vos prix et de parler de votre expertise sans passer pour une femme carriériste ou prétentieuse.
N’oubliez pas que vous n’êtes pas seule à ressentir ce sentiment d’imposture et qu’en vous faisant accompagner et vous en entourant de personnes issues du même navire, vous arriverez probablement à être beaucoup plus objective sur vous-même.
À vous maintenant !
N’hésitez pas à nous partager votre expérience : avez-vous déjà été victime du syndrome de l’impostrice ? Comment avez-vous dépassé ce sentiment ? Où en êtes-vous aujourd’hui ?
À dans deux semaines pour un prochain épisode,
La rédaction Mission : Reconversion !
Un mardi sur deux, un email pour réussir une reconversion professionnelle dans votre zone de génie
Démarrer une nouvelle vie, c’est possible ! Dans cette newsletter, nous vous partageons des outils éprouvés pour trouver vos forces, faire disparaître la peur d’échouer et construire un projet aligné avec vos valeurs.
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