Mardi 27 Août 2024
Au secours, j’ai perdu mon job !
En France, nous passons plus de 20% de notre semaine à travailler (sur une base de 35 heures hebdomadaires).
Bien souvent, ce montant est revu à la hausse, notamment lorsque nous sommes à la tête de notre entreprise.
De facto, quand nous perdons notre travail et/ou que notre affaire s’arrête du jour au lendemain, nous avons la sensation d’avoir raté quelque chose, et devons faire face à un grand vide.
Depuis la nuit des temps, le travail est omniprésent dans nos sociétés et constitue même nos identités. “Tu produiras ton pain à la sueur de ton front” disait le livre de la Genèse, sacralisant ainsi la notion de labeur.
La prochaine fois que vous rencontrerez des personnes que vous ne connaissez pas, faites le test.
Si l’on vous demande : “Tu fais quoi dans la vie ?”, répondez : “En ce moment, rien”. Vous observerez à coup sûr les mines pantoises qui se dessinent autour de vous… Car nous avons été biberonnés au travail et nous concédons rarement le fait de ne pas exercer de profession, sauf lorsque notre condition ne nous le permet pas (maladie, grossesse, handicap, etc.).
Dès l’école maternelle, nos professeurs nous demandaient ce que nous voulions faire plus tard. “Cosmonaute”, disait l’une, “infirmier”, disait l’autre. Rares sont les enfants qui étaient dénués d’aspirations professionnelles.
Plus généralement, toute notre existence s’articule autour du travail, qu’il s’agisse :
- D’avoir un statut/répondre à la pression sociale ;
- D’occuper son temps, de trouver du sens à nos vies ;
- De gagner notre pain et d’être indépendants économiquement ;
- De se sentir accompli (et satisfaire l’enfant, plein d’ambition, qui continue de vivre en nous) ;
- De s’inscrire dans la culture du travail, prédominante (et de répondre à l’adage suivant : je ne suis utile dans la société que si je suis productif).
Voilà pourquoi, lorsque nous perdons soudainement notre emploi, nous avons l’impression d’avoir échoué quelque part.
Pourtant, le fait de ne pas avoir de travail ne fait pas de nous une personne amoindrie !
En réalité, c’est une étape comme une autre, qui arrive à un grand nombre de personnes. Elle peut même s’avérer salvatrice, car elle nous oblige à nous poser et réfléchir sur ce que nous voulons vraiment.
Très bien, nous direz-vous, mais comment faire pour combattre ce sentiment dévalorisant qui se manifeste lors de la perte de notre emploi ?
Comment remonter en selle quand on se sent découragé par le monde professionnel ? Vers qui s’orienter ? Comment reprendre confiance en soi et se lancer dans un nouveau projet ?
Avant de filer tête baissée vers un nouvel emploi ou une nouvelle activité, il faut d’abord faire le point sur vous.
Commencez par travailler votre détachement au regard des autres, afin d’éviter de chercher un travail uniquement sous la pression sociale.
Une fois cette sensation de malaise évacuée de votre système, vous pourrez alors envisager de nouveaux horizons et, pourquoi pas, emprunter le chemin de la reconversion professionnelle.
Bien sûr, ce sentiment ne s’estompe pas d’un claquement de doigts. Nous aurons toujours tendance à nous soucier du regard des autres. Notre instinct de survie nous conduit à surveiller nos arrières, par peur d’être rejetés par le groupe et de mourir.
Pour autant, cela ne devrait pas nous conduire à baser uniquement nos décisions sur l’avis de notre entourage, car ce qui fait sens pour eux ne le fait pas forcément pour nous.
Voici quelques recommandations pour retrouver votre élan après la perte de votre activité professionnelle et (re)découvrir une voie qui vous correspond véritablement.
S’inventer un travail, sous l’effet de la pression sociale…
Dans son ouvrage glaçant L’Adversaire, Emmanuel Carrère explore la vie de Jean-Claude Romand, un homme qui a menti pendant des années à ses proches, prétendant être un médecin respecté.
Derrière cette façade, il mène une double vie, tissée de tromperies et de faux-semblants.
Le livre plonge dans la psychologie du héros, explorant les raisons et les conséquences de ses mensonges, tout en questionnant les notions de vérité et d'identité. Carrère dresse un portrait fascinant et troublant de cet homme et des répercussions de ses actions sur son entourage.
Pour ne pas heurter les sensibilités (et divulgâcher le contenu), nous tairons la fin de l’histoire. Néanmoins, nous pouvons témoigner de la profonde détresse qui envahit le protagoniste à ce moment-là. Il se sent totalement démuni, en proie à un désespoir incommensurable.
Cette histoire, tirée d’un fait réel, nous apprend une chose : Romand a préféré mentir pendant près d’une vingtaine d’années à tout son entourage, plutôt que d’avouer qu’il n’avait pas atteint les objectifs qu’il s’était fixés dans sa carrière.
Ce récit illustre parfaitement ce que la pression sociale, poussée à son paroxysme, peut nous faire faire.
D’après la psychologue Isabelle Kieffer, la perte d’un emploi a des conséquences psychologiques importantes, qu’il ne faut pas négliger.
La perte d’un emploi peut générer un stress post-traumatique
“Après avoir perdu son emploi, on peut se retrouver dans un état de stress post-traumatique, de la même manière qu’après une agression ou un accident. Certaines personnes peuvent mettre plusieurs années à se remettre d’un licenciement ou d’une perte d’emploi brutale. D’ailleurs, les crises économiques ont systématiquement vu le taux de suicides augmenter.” nous explique Isabelle Kieffer sur son site.
C’est précisément ce que décrit le psychiatre Michel Debout, dans son ouvrage Le traumatisme du chômage.
Ce stress s’accompagne souvent d’un sentiment de culpabilité et de dévalorisation, car sans travail, nous n’avons plus de fil conducteur, et nous nous sentons exclus.
Que faire quand toute la société semble s’organiser autour du travail (les horaires, les rendez-vous, les rencontres, les vacances, mais aussi l’indépendance financière…) ?
Par la force des choses, notre entourage, en se levant tous les matins pour aller travailler, en se retrouvant en afterworks, etc. nous renvoie en miroir notre isolement : nous sommes désormais en dehors de tout l’écosystème professionnel.
Cela s’applique également aux indépendants qui perdent brutalement leur activité, pour diverses raisons (accident, pénurie, etc.).
Chez LiveMentor, nous avons souvent accompagné des entrepreneurs désarçonnés face à ce changement soudain. Fort heureusement, nous les avons vu évoluer et remonter la pente, progressivement, grâce à un accompagnement et des formations bien consolidés, qui leur ont permis de verbaliser leur ressenti et de reprendre pied.
Autrement dit : il est capital de se faire aider lorsque nous perdons notre travail, pour pouvoir s’appuyer sur une feuille de route et retrouver notre équilibre. Voici quelques pistes en la matière.
Conseil numéro 1 : Ne restez pas seul
Nous l’évoquions à l’instant, il est fréquent de ressentir de la honte après la perte de son activité. Ce sentiment est parfois si fort qu’il nous empêche de nous confier à notre entourage, par peur du jugement.
Pourtant, briser ce tabou est primordial, pour vous aider à sortir la tête de l’eau.
Bien évidemment, vous n'êtes pas obligés de dévoiler votre situation à la terre entière !
Commencez par en parler à une personne de confiance (une amie, votre thérapeute, un collègue proche…), pour briser la glace. Nous vous recommandons de choisir quelqu’un auprès de qui vous pourrez vous exprimer sans filtre, sans crainte du jugement.
Une fois votre sac vidé, vous pouvez, si le cœur vous en dit, faire le point avec un professionnel du travail, notamment un coach, dont l'objectif sera de vous aider à retrouver vos repères.
Dans cette optique, Garance & Moi vous propose un accompagnement sur-mesure, à travers la réalisation d’un bilan de compétences.
Lorsque l’on perd un emploi, on a tendance à se remettre en question ; et c’est plutôt sain !
Étais-je fait pour ce job ? Est-ce que ce secteur d’activité me correspondait vraiment ? Est-ce le moment pour moi d’explorer d’autres pistes professionnelles ? Ai-je d’autres atouts qui me permettraient d’exercer un autre métier ? Ai-je envie d’aller voir ailleurs ?
Toutes ces interrogations sont passées en revue lors d’un bilan de compétences, pour vous aider à définir une nouvelle orientation professionnelle en harmonie avec vos aspirations actuelles.
Je teste le bilan de compétences
Conseil numéro 2 : Écoutez votre petite voix intérieure
La perte d’un emploi est rarement préméditée : elle nous tombe dessus sans crier gare.
Pourtant, cet événement, si déstabilisant soit-il, peut parfois être l’élément déclencheur, le tremplin dont nous avions besoin pour sauter le pas et construire un projet de vie qui nous ressemble.
Imaginez le scénario suivant : vous travaillez dans le secteur de la communication depuis des années.
Après des études en école, vous avez rejoint une première agence en alternance, puis vous avez navigué pendant près de dix ans dans ce secteur, en chapeautant divers projets. Le métier vous plaît, vous vous sentez à l’aise et vous pourriez fonctionner ainsi tout au long de votre carrière.
Cependant, un beau jour, la sentence tombe, inattendue. Vous devez quitter le navire, car l’agence n’a plus les moyens de vous employer. C’est ce que l’on appelle un licenciement économique.
Vous êtes d’abord envahi par le désespoir : Vais-je retrouver un nouvel emploi ? Est-ce que cela ne va pas faire tache sur mon CV ? Comment expliquer ce qu’il s’est passé lors d’un recrutement sans être mal vu ?
Puis, petit à petit, une idée germe dans votre tête : et si vous essayiez de faire tout à fait autre chose ? Pourquoi ne pas élargir le champ des possibles ?
Il y a bien cette passion que vous cultivez au quotidien, même s’il vous a toujours semblé difficile d’en faire un métier…
Cette idée est soufflée par notre petite voix intérieure et, on vous l’accorde, ce n’est pas toujours facile de l’écouter.
Lorsque l’on s’est gracieusement établi dans une carrière unique tout au long de sa vie professionnelle, envisager une autre voie peut être inconfortable et comporte des risques.
Pourquoi opter pour l’insécurité quand on peut marcher en terrain connu ?
Parce que c’est en s’exposant à l’inconfort que nous découvrons les choses les plus merveilleuses ! Le confort , si rassurant soit-il, n’a rien d’une joie plus profonde.
En d’autres termes : vous avez le droit d’être heureux dans votre job [Restez en alerte, nous ferons prochainement un épisode sur la joie au travail].
Laurent Amettler l’affirme dans le podcast à 180°, réalisé par France Emploi : il n’est jamais trop tard pour se reconvertir suite à la perte d’un job, même après avoir exercé toute sa vie le même métier !
Alors qu’il travaillait depuis des années dans le secteur de la radio, Laurent perd soudainement son emploi. De cette épreuve, il a su en faire une opportunité.
“Je me suis retrouvé à 50 ans sans travail, en me demandant comment j’allais rebondir. Dans un premier temps, j’ai trouvé des petits boulots et à un moment, je me suis dit : tu ne peux pas continuer comme ça. Donc j’ai décidé de me reconvertir et m’est venue l’idée de devenir mécanicien vélo. Je suis entré dans un créneau qui à l’époque n’existait pas : le vélo vintage” se confie le passionné de cyclisme.
En réalité, Laurent évoluait dans le monde du vélo depuis l’enfance.
La mécanique faisait partie intégrante de sa vie, il avait “toujours eu les mains dans le cambouis”. Il aura fallu un licenciement pour qu’il songe à en faire un métier. Il ne pensait sans doute pas que l’on pouvait vivre de sa passion (et pourtant c’est possible : nous le voyons tous les jours chez LiveMentor !).
Notre avis : parfois, un mal arrive pour un bien. Certains iront jusqu’à dire que l’univers a placé sur votre chemin ces petits cailloux pour vous permettre de réaliser vos rêves.
Nous en sommes convaincus : nos malheurs peuvent aussi se transformer en opportunités. Par conséquent, si la petite voix intérieure trotte dans votre tête, c’est sûrement pour une bonne raison.
Ceci étant dit, la reconversion ne se fait pas par miracle.
Comme le souligne Laurent, être compétent dans un domaine et en faire sa profession sont deux choses très différentes. “En France, ce n’est pas parce qu’on sait faire de la mécanique qu’on peut monter un magasin de vélos !”.
Conseil numéro 3 : N’ayez pas peur de vous former… Et faites des recherches !
Cassons d’emblée un mythe : nous pouvons être bons dans un domaine et avoir néanmoins besoin de redémarrer le compteur.
Laurent, comme beaucoup d’autres, a dû reprendre des études alors qu’il comptait plus de 20 ans d’expérience professionnelle à son actif et un solide bagage en matière de mécanique.
S’il avait beaucoup de connaissances dans son secteur d’activité, il lui fallait consolider ses bases, pour proposer des services de qualité et avoir un gage de crédibilité auprès de ses clients.
Au-delà de ça, Laurent a longuement étudié le marché du vélo, pour savoir comment orienter son activité.
Au fil de ses recherches, il s’est aperçu qu’un nouveau marché émergeait : celui des vélos vintage (un créneau encore peu exploité à l’époque). Le néo entrepreneur a donc décidé de saisir cette opportunité en se lançant dans la réparation de vélos de collection, pour leur donner un second souffle.
La morale de cette histoire ? Si vous avez des rêves, poursuivez-les, tout en gardant les pieds sur terre.
Vous l’aurez compris, la perte d’un emploi peut constituer un formidable tremplin pour une nouvelle carrière.
Néanmoins, si vous souhaitez changer de domaine d’activité, vous devez accepter de faire des compromis et étudier soigneusement le marché que vous convoitez, pour savoir où vous mettez les pieds.
Renseignez-vous sur les études nécessaires, mais aussi les validations d’acquis que vous pourriez obtenir, si vous êtes déjà familier avec ce secteur.
Vérifiez comment vous pourriez financer cette formation, notamment grâce à votre CPF (Compte Professionnel Formation) ou bien par exemple en touchant le chômage durant votre reconversion (Garance & Moi vous en dit plus juste ici).
Vous vous sentez un peu désorienté face à toutes ces informations ?
Nous vous proposons de prendre rendez-vous avec l’un de nos conseillers LiveMentor, pour faire le point sur votre projet et envisager vos options.
Au passage, nous vous recommandons vivement de visionner ces témoignages de freelances, dont les histoires de reconversion sont diablement inspirantes.
A présent, nous aimerions écouter vos récits.
Avez-vous franchi le pas pour oser la réorientation professionnelle ? Quels ont été vos plus grands défis et vos plus grandes fiertés ? Où en êtes-vous aujourd’hui
Parlez-nous de vous !
D’ailleurs, y aurait-il des sujets que vous aimeriez voir aborder dans nos prochains épisodes ? Auriez-vous besoin de ressources en particulier ?
Aidez-nous à vous être utiles, nous sommes là pour ça !
À dans deux semaines pour un prochain épisode,
La rédaction Mission : Reconversion !
Un mardi sur deux, un email pour réussir une reconversion professionnelle dans votre zone de génie
Démarrer une nouvelle vie, c’est possible ! Dans cette newsletter, nous vous partageons des outils éprouvés pour trouver vos forces, faire disparaître la peur d’échouer et construire un projet aligné avec vos valeurs.
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