Freelances : comment devenir votre propre boss ?

Le travail en freelance n’est pas inné pour tout le monde. On ne devient pas magiquement cet entrepreneur et entrepreneuse prolifique qui dispose du cadre parfait pour travailler, avec une base de clients toute prête, une confiance gonflée à bloc et un mode d’organisation bien ficelé. Devenir son propre boss – croyez-en nos +10 ans d’expérience – ça se travaille !

Généralement, la culture du freelancing s’acquiert au gré du temps. C’est en pratiquant que l’on apprend :

• à réaliser des devis,
• à facturer,
• à choisir les bonnes assurances (RC pro, mutuelle, prévoyance retraite, etc.),
• à nous créer une base de clients, à promouvoir notre activité,
• ou encore à organiser notre emploi du temps…

En somme, le freelancing s’apprend en faisant !

Si devenir son propre boss peut sembler effrayant, elle peut aussi être libératrice – à condition de s’appuyer sur les bons outils et de se faire accompagner.

Alors comment appréhender cette nouvelle étape et passer d’une hiérarchie verticale (boss/salarié) à horizontale (prestataire/client) ?

1. Premio, pour être son propre boss, il faut s’aménager un terrain propice. Il s’agit pour vous de définir le bon cadre pour pouvoir gérer votre activité sereinement au quotidien – aussi bien avec des outils de planification qu’un accompagnement adéquat. Et si vous souhaitez vous tourner vers cette 2ᵉ option, nous vous recommandons de jeter un œil à notre formation freelance. 3 mois d’accompagnement personnalisé avec un freelance expérimenté pour créer une activité prospère.
2. Deuzio, bon nombre de freelances vous le confirmeront : devenir son propre patron se traduit avant tout par un changement de “mindset” sur la culture du travail. Je ne m’adresse plus à mon supérieur hiérarchique, mais à un client, je peux choisir mes missions et fixer certaines règles, j’assume mes responsabilités financières et juridiques.

Pour vous aider à mettre ces deux points en place concrètement, nous vous livrons aujourd’hui une méthodologie adaptée à ce format de travail. Pour vous permettre d’endosser votre statut de freelance et de devenir (si le cœur vous en dit) votre propre patron.

Repensez votre rapport au travail : une nouvelle culture s'ouvre à vous !

Rappelez-vous de vos premiers entretiens d’embauche. Vous rencontriez d’abord la responsable des ressources humaines, puis votre N+1 et éventuellement votre N+2.

Vous étiez ensuite initié à la culture de la boîte, généralement avec un “onboarding” plus ou moins riche, le descriptif des avantages (ticket-restaurants, RTT, CSE…), et une visite guidée de votre nouveau lieu de travail.

Bref, vous découvriez la culture d’entreprise, un monde nouveau s’offrant à vous après la sortie d’études.

Une fois cet écosystème intégré, vous avez sûrement découvert que chaque personne avait des responsabilités bien délimitées : l’administratif pour les RH, la finance pour les comptables, la vente chez les commerciaux…

Si nous caricaturons le monde de l’entreprise sans trop généraliser tout de même (il peut arriver que les rôles se mélangent, en particulier dans les start-up avec peu de personnel), nous pouvons affirmer que les salariés n’ont pas à gérer l’ensemble du navire.

De facto, lorsque nous devenons freelances, nous arrivons en terra incognita. Tel un marin en expédition, nous découvrons un univers qui nous est totalement étranger : il revient à nous, cette fois-ci, de gérer l’ensemble de notre équipage, de la comptabilité à l’administratif, en passant par notre portefeuille client et notre emploi du temps.

Rassurez-vous, il est normal de perdre pied au démarrage et de ne pas savoir où poser votre première marque. Alors voici quelques pistes pour y voir plus clair :

Pour être convaincant en tant que freelance, commencez par vous convaincre vous-même.

Dans son livre L’art de se lancer, l’auteur Guy Kawasaki explique qu’avant de lancer toute activité, il est nécessaire d'avoir un pitch clair et convaincant. Vous devez être capable d'expliquer votre idée en une phrase simple et percutante. Paul Éluard disait : “Il nous faut peu de mots pour exprimer l’essentiel“.

Imaginez-vous face à un futur client : le fait de pouvoir lui résumer votre activité en peu de mots, de façon concise, vous permet de lui montrer que vous connaissez votre sujet, sans avoir à en faire trop.

Une chose est sûre : nous aimons les résumés. Bien souvent, nous aimons lire le synopsis d'un film avant d'aller le voir, la quatrième de couverture d'un livre avant de le lire, l’extrait d'une conférence avant de la visionner. Bref, nous aimons savoir dans quoi nous nous embarquons. À vous d'embarquer vos futurs clients à votre tour !

Pour résumer votre activité en une phrase, n'hésitez pas à vous aider d'une intelligence artificielle. Expliquez-lui vos idées et elle sera en mesure de synthétiser votre pitch.

Vous pourrez l'affiner ensuite avec votre patte personnelle ! (Notez que cette démarche est cruciale : l’IA n’est pas là pour remplacer votre réflexion, mais pour vous donner un coup de pouce.)

Ne négligez pas l'importance du storytelling

Pour être convaincant aux yeux de votre audience ou de vos clients en tant que freelance (et donc en tant que patron d’entreprise), ne négligez pas l’importance du storytelling.

Car nous avons tendance à croire une marque, un directeur d’entreprise ou toute autre personne nous présentant son produit, lorsque nous y voyons une dimension personnelle : nous nous identifions plus facilement à son histoire, nous ressentons de l’empathie et donc, nous lui faisons davantage confiance.

Ce phénomène a été étudié par l’universitaire Barbara Kaufman, dans son article Stories that sell, stories that tell (que l’on pourrait traduire par : les histoires qui vendent, sont celles qui se racontent).

D’après la chercheuse, le storytelling est particulièrement efficace parce qu’il repose sur une structure narrative à laquelle nous, humains, sommes naturellement sensibles.

Lorsqu’on nous présente un protagoniste auquel nous nous identifions ou un défi que nous avons réussi à surmonter, cela active certaines zones de notre cerveau. Des zones liées à l’émotion et à l’empathie qui créent un sentiment d’engagement profond.

A contrario, les approches purement rationnelles ou factuelles ont tendance à mobiliser une analyse critique et moins d’émotions.

Vous l’aurez compris, pour véhiculer un message authentique en tant que patron de votre entreprise, soyez le plus sincère possible, ne soyez pas timide : parlez de vous !

Nous, personnellement, on a adoré le storytelling de la marque Veja, à découvrir juste ici.

Devenir son propre boss, c'est aussi s'affranchir de ses peurs…

Lorsque nous décidons de prendre ce fameux virage de l'entrepreneuriat, il arrive fréquemment que la peur nous bloque le passage.

• Vais-je réussir à vivre de mon activité ?
• Que faire si je ne peux plus payer mes charges ?
• Vais-je réussir à changer de dynamique, à passer d’un rapport salarié/boss à une relation prestataire/client ?

Dans sa conférence TED Pourquoi vous allez échouer à avoir une grande carrière, Larry Smith nous parle de ces excuses que nous nous trouvons :

“Si vous cherchez votre passion et que vous ne la trouvez pas, vous avez peur de vous sentir idiot. Alors vous vous créez des excuses”.

J’ai un confort que je ne retrouverai pas en quittant mon CDI, je suis trop vieux/vieille pour faire ce métier, je n’aurai jamais la force de proposition d’un entrepreneur, etc.

Certes, vous prenez des risques en prenant la tête d’une activité, mais vous pouvez construire une carrière basée sur vos envies.

Et bien souvent, nos peurs relèvent plutôt du mythe : aujourd’hui, vous avez la possibilité de vous faire accompagner pour détruire ces croyances et construire votre projet. Vous pouvez commencer par prendre rendez-vous gratuitement avec un conseiller LiveMentor dès maintenant pour en savoir plus.

Par ailleurs, si vous ne prenez pas ce risque, comment savoir si vous allez réussir ? Ne vaut-il mieux pas essayer plutôt que de regretter ? Nous vous laissons deviner notre avis sur le sujet 😉

… Et accepter sa vulnérabilité

Nous évoquions l’authenticité et la sincérité que l’on vous conseille de refléter à travers votre storytelling. Mais allons un peu plus loin, osons parler de vulnérabilité.

En acceptant que vous avez des failles et en les dévoilant aux autres, cela ne fait pas de vous un boss parfait, mais en revanche, cela fait de vous une personne humaine !

Dans son Ted Talk Le pouvoir de la vulnérabilité, la chercheuse Brene Brown, spécialisée dans les relations humaines, étudie cette peur que nous avons de montrer nos failles aux autres.

Fréquemment, nous nous disons:

“Y a-t-il quelque chose chez moi qui ferait que si d’autres le savaient ou le voyaient, je ne mériterais pas d’être considéré ?

Il y a une chose que je peux vous dire : nous ressentons tous ça, c’est universel. Les seules personnes qui n’éprouvent pas la honte sont celles qui sont incapables d’éprouver de l’empathie ou de construire des relations humaines.

Personne ne veut parler de ce sentiment et moins nous parlons de notre honte, plus nous la ressentons. Nous pensons : je ne suis pas assez bien, je ne suis pas assez mince, pas assez riche, pas assez beau, pas assez malin… À la racine de tout ça se loge une grande vulnérabilité.”

Nous avons tendance à nous nourrir des histoires d’entrepreneurs tels que Steeve Jobs ou d’autres influenceurs qui semblent avoir bâti un empire et à qui tout réussit. Par conséquent, nous nous comparons et nous avons peur d’être jugé, puisque nous sommes notre propre marque.

Chez LiveMentor, combien de fois avons-nous observé les entrepreneurs que nous accompagnons se mettre une immense pression, parce qu’ils n’arrivaient pas à atteindre le nombre idéal de followers ou que les indicateurs étaient en berne.

Pourtant, comme nous l’indique Brene Brown, nous sommes tous passés par ce sentiment de vulnérabilité, c’est universel. Contrairement aux idées reçues, c’est précisément en dévoilant vos imperfections que vous inspirerez de la confiance !

Nous l’évoquions précédemment, votre public a besoin de s’identifier à votre ressenti, à l’instar de Louise Aubery, célèbre influenceuse dont le slogan est : “On veut du vrai”. Elle n’hésite pas à se montrer telle qu’elle est, en proie aux doutes, au manque de confiance, etc. et c’est probablement la raison de son succès (plus de 600k followers au compteur).

Maintenant que nous avons étudié la théorie, passons à la pratique ! Comment fait-on pour mettre ces recommandations en application : appréhender une nouvelle culture, être plus transparent, dépasser ses limites… ?

Parce que nous adorons piocher dans les bonnes idées, nous avons choisi de vous livrer la méthodologie d’un entrepreneur qui nous inspire tout particulièrement  : Timothy Ferris.

4 outils pour devenir votre propre boss : la méthode DEAL, de Timothy Ferris

Dans son livre La semaine de 4 heures, l’entrepreneur Timothy Ferriss nous offre une méthodologie, la méthode DEAL, que nous aimons bien recommander aux entrepreneurs qui suivent nos formations, afin de les aider à endosser leur casquette de patron.

D pour définition

En début d’épisode, nous vous expliquions l’importance d’un pitch clair et convaincant, pour vous-même et pour les autres ! Mais pour y parvenir, encore faut-il savoir de quoi nous parlons et pourquoi nous le faisons.

Pour diriger pleinement votre activité et avoir le contrôle sur vos prestations, commencez par identifier ce que vous voulez réellement.

Timothy Ferris nous invite à réfléchir à nos véritables objectifs, loin de la logique que pouvaient avoir les générations précédentes : travailler dur, quoi qu’il en coûte, pour profiter de sa retraite. À l’inverse, en définissant notre projet et nos objectifs, nous nous construisons un cadre qui nous permet de tenir la route sereinement et d’avancer sur de bonnes bases.

Prenons un exemple concret : vous souhaitez ouvrir votre boutique de sneakers vintage.

• Quel est l’objectif principal ?
• Ouvrir une petite boutique ou vous étendre dans plusieurs villes ?
• Souhaitez-vous vous diversifier ?
• Ou bien vendre une quantité limitée de produits ?
• Combien de temps êtes-vous prêts à investir dans ce projet ?

Tous ces questionnements vous amèneront à définir un cadre : ce que vous êtes prêts à investir ou, au contraire, les choses que vous n’êtes pas prêt à sacrifier (travailler le weekend par exemple).

C’est en vous construisant une fondation solide que vous serez plus à même de gérer votre business.

E pour élimination

Nous avons également souligné les difficultés que peuvent ressentir les entrepreneurs qui entrent dans le “nouveau monde” du freelancing. L’un des éléments clés pour bien appréhender son activité réside dans le fait de ne pas vous laisser déborder par votre travail.

Chez LiveMentor, nous entendons régulièrement les entrepreneurs se confier sur leur difficulté à tout manœuvrer (comptabilité, cœur de métier, tâches administratives…).

Pour mieux gérer notre travail, Ferris nous propose de nous concentrer sur l’essentiel en appliquant le principe de la loi de Pareto.

La loi de Pareto, ou le fameux “80/20”

Cette loi est un concept suggérant que 80% des effets proviennent de 20% des causes. Elle nous vient tout droit de la Grande Botte, et plus précisément de l’économiste italien Vilfredo Pareto. Ce dernier, au début du XXe siècle, observe que 80% des terres en Italie provenaient de 20% de la population.

Cette observation a depuis été élargie à de nombreux autres domaines :

• 80% de nos ventes proviennent bien souvent de 20% de nos clients,
• 80% de notre chiffre d'affaires provient de 20% de nos produits,
• 80% de nos opportunités proviennent de 20% nos leads,
• 80% de nos résultats proviennent de 20% de nos efforts…

Mais pourquoi cette mécanique peut-elle vous aider à devenir notre propre boss, une fois ces 20% identifiés ?

Savoir qui sont vos clients cibles, d'où provient le cœur de votre chiffre d'affaires, quelles sont les prestations génératrices de revenus, vous évite le travail et les dépenses inutiles. Et vous garantit de véhiculer le bon message aux bonnes personnes. Rien de tel pour maîtriser votre activité et assurer votre crédibilité en tant que boss !

Nota Bene : la loi de Pareto est une loi empirique : cela signifie qu'elle n'est pas valable dans 100% des cas (il ne s'agit pas d'une loi scientifique universelle), mais qu'elle vous offre tout de même un bon panorama de vos activités les plus rentables.

Aussi, la loi de Pareto n’est pas la seule technique d’optimisation du travail. Si ce sujet vous intéresse, nous vous conseillons d’aller jeter un œil à notre Carnet du Temps ! Il contient les meilleures méthodes pour reprendre le contrôle de votre emploi du temps et abaisser votre charge mentale.

A pour automatisation

On ne vous le répétera jamais assez, le temps est un élément crucial dans la bonne gestion de votre activité. C'est en dégageant du temps pour vous concentrer sur votre cœur de métier que vous serez en maîtrise.

Dans cette optique, Timothy Ferriss suggère l’automatisation dès que cela est possible. Concrètement, il s'agit de réduire au maximum votre implication personnelle dans les tâches répétitives ou chronophages (facturation, émission de devis, mailing, etc.). Le but : libérer du temps pour des activités à forte valeur ajoutée telles que le développement de votre réseau par exemple.

Comment fonctionne l’automatisation en pratique ?

Vous pouvez créer des systèmes automatisés en utilisant des outils numériques :

• un chatbot pour faire un premier tri lors de vos demandes client,
• un système d’émission automatique de facture,
• ou un outil de planification comme Notion pour établir des ordres de priorités.

Pour devenir maître en la matière et passer plus de temps à exercer votre cœur de métier en automatisant réseaux sociaux, prospection, e-mails, comptabilité, veille et marketing, vous pouvez suivre notre formation no-code et automatisation. Retrouvez toutes les informations sur cette formation en cliquant sur ce lien.

L pour libération

Dernière étape mais non des moindres, la libération est cruciale dans la vie d'un entrepreneur. Pour gérer votre activité sans contrainte, il faut vous affranchir de certaines contraintes :

• Offrez-vous des “miniretraites”, dans votre maison de campagne, chez des amis, en roadtrip… L’essentiel est de vous libérer régulièrement de l’espace mental, pour pouvoir mieux piloter vos activités au quotidien.
• Changez de lieu de travail (open space, café, coworking…), pour éviter la sensation d'enfermement au travail.
• Assurez-vous une base de clients fixe qui vous permet de payer vos charges chaque mois et ne pas avoir à courir après les missions.
• Apprenez à déléguer pour vous délester de certaines tâches chronophages. Outre l’automatisation, vous pouvez vous libérer de certaines actions avec des prestataires dont c’est le métier : gérer les formalités juridiques, choisir une banque, etc. Pour cela, nous avons mis en place une boîte à outils qui répertorie les meilleurs acteurs et solutions de confiance. Par ici pour en savoir plus !

Enfin, par libération, nous entendons aussi celle qui vous conduit à vous détacher du regard des autres. Nous l’avons vu, la perfection n’existe pas et elle a de moins en moins la cote.

Pour clôturer cet épisode, nous aimerions vous dire une chose importante : cela fait plus de 12 ans que nous accompagnons des entrepreneurs et freelances chez LiveMentor.

Chacun et chacune d’entre eux disposent de toutes les capacités pour devenir leurs propres patrons, sans exception. Bien souvent, le frein se situe au niveau de la valeur qu’ils et elles s’accordent : cela paraît tout bête, mais c’est en commençant à croire en vous-même que vous entamez votre transformation.

À ce sujet, nous avons mené l’enquête auprès de 10 000 entrepreneurs. Leurs témoignages nous ont permis d’écrire le livre Entreprendre et (surtout) être heureux.

Loin d’être une recette miracle, cet ouvrage n’en reste pas moins un très bon outil pour mieux vous connaître, travaillez sur vous et (re)trouver le plaisir d’entreprendre.

À votre tour : racontez-nous comment vous avez réussi à devenir votre propre patron/patronne, quels défis vous avez surmontés et, si c’est le cas, comment vous vous êtes fait accompagner.

Nous sommes à votre écoute !

La rédaction Mission : Reconversion !

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