Mardi 19 Novembre 2024
Démissionner : pourquoi c’est ok ? (et même parfois recommandé)
Fin 2021 et début 2022, près d’un million de Français ont quitté leur emploi volontairement, selon un rapport de la DARES : un niveau historiquement élevé, semblable à celui de la crise économique mondiale de 2008.
Reprenons les faits : l’Hexagone sort de grandes périodes de confinement (entre 2020 et 2021), qui ont bouleversé notre rapport au travail.
Certains ont réalisé l’importance de l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle en découvrant le travail à distance, d’autres, dans l’incapacité d’exercer leur emploi, se sont découvert de nouvelles passions (comme l’upcycling de cosmétiques ou la coiffure privée) bien plus intéressantes que leurs métiers actuels et d’autres encore ont réalisé à quel point leur job était omniprésent dans leur vie, en ayant la possibilité de déconnecter durant plusieurs mois.
Cette remise en question de nos métiers ne date pas d’hier en réalité.
Depuis plusieurs années, les mots “burn-out”, “crise de sens”, “surmenage” et autres font surface dans nos environnements professionnels.
Un nombre croissant de salariés osent verbaliser leur mécontentement au travail [nous voyons chaque semaine des personnes démissionnaires taper à la porte des formations LiveMentor] et quitter un environnement qu'ils ne jugent pas ou plus adéquat (environnement toxique, besoin de nouveaux défis, ennui au travail, perte de sens…).
Si, durant la période des Trente Glorieuses, entre 1945 et 1975, ces réflexions n’étaient pas à l’ordre du jour, la donne a changé.
Exit le temps du plein emploi et du renouveau, dans une France d’après-guerre en pleine reconstruction, ayant cruellement besoin de main d'œuvre, tous secteurs confondus.
Avec l’arrivée des chocs pétroliers et des crises économiques, sociales et environnementales qui s’en sont suivies, nous avons progressivement questionné nos environnements professionnels, de plus en plus pressurisés, et de moins en moins sécurisants.
Nous avons pris conscience que nous pouvions perdre nos emplois, tout en évoluant dans des cadres manquant parfois cruellement de ressources, toujours plus concurrentiels, allant parfois nous épuiser mentalement et physiquement.
En parallèle, la question de l'importance que nous accordons au travail a elle aussi muté.
Alors qu'il était autrefois socialement valorisé d'être en CDI, de gravir les échelons et de se donner corps et âme à nos métiers jusqu’en bout de course, la notion de bien-être personnel a émergé sur le devant de la scène.
Nous avons troqué la culture du travail pour un cadre plus modéré, privilégiant l'équilibre "vie pro-vie perso". Aujourd'hui, nous ne sommes plus uniquement définis par notre fonction professionnelle.
Rassurez-vous, loin de nous l’idée de vous dépeindre un tableau pessimiste, montrant le travail comme une bête noire dont nous sommes les proies. Bien au contraire !
Cette prise de conscience a fait émerger un phénomène résolument positif : nous avons envie de trouver du sens à nos métiers et nous n’hésitons pas à le crier haut et fort, allant jusqu’à quitter nos fonctions s’il le faut pour trouver quelque chose qui nous convient mieux et qui nous rend heureux (rien que ça).
Que l’on s’entende, même si le fait de quitter son job se démocratise progressivement, cela reste un sujet épineux pour beaucoup d’entre nous.
Nous avons peur de ce qui nous attend, dans la crainte de ne pas retrouver d’emploi ou de nouvelles missions et, pour ceux qui osent emprunter le chemin de la reconversion, il n’est pas forcément évident de défricher ce nouveau terrain.
Voilà pourquoi nous souhaitions aborder la démission dans cet épisode, car nous avons conscience qu'il n'est pas si facile de lâcher la bride, par peur du regard des autres et/ou quitter un certain confort, pour s'aventurer en terra incognita.
Pourtant, il nous semble essentiel de trouver un cadre avec lequel nous nous sentons alignés, même si cela demande parfois de faire quelques sauts vertigineux.
Comme l’indique Mathilde Le Coz, Directrice des Ressources Humaines chez Mazars, “il faut déculpabiliser le départ de l’entreprise”. Nous avons le droit d’avoir notre voix au chapitre et de dire stop quand un job ne nous convient plus.
Dans cette optique, il est important de se poser les bonnes questions et de ne pas agir à sang chaud. On vous en dit plus ;)
Le travail chez les moines : déjà une affaire de contrainte
Aux alentours de 529, un dénommé Benoît de Nursie fonda une communauté monastique sur le mont Cassin.
Voyant que les moines étaient en proie à la distraction, il décida de rédiger une règle monastique pour cadrer davantage la vie de ses disciples, divisée en trois parties :
- La prière ;
- Le travail ;
- Et la lecture divine.
De là provient le dicton : “L’oisiveté est l’ennemie de l’âme”.
Comprenez : consacrez-vous au travail, pour éviter de vous perdre dans le vice des loisirs et en perdre votre âme.
Cette règle fut progressivement adoptée par un nombre croissant de monastères en Occident et nous pouvons sans hésiter dire que nous la retrouvons dans nos sociétés actuelles.
Comme l’indique Jean-François Dortier dans son ouvrage Travail, guide de survie, la première raison pour laquelle nous travaillons, c’est pour gagner notre vie.
Nous devons remplir notre frigo, avoir un toit au-dessus de nos têtes, payer nos crédits, etc. Le but du travail est donc fondamentalement lié à une certaine contrainte financière.
Le travail est notre marqueur social
Par ailleurs, nous explique Jean-François Dortier, nous sommes des animaux sociaux : nous avons besoin du groupe pour exister.
Le travail nous apporte ainsi un statut, une place parmi nos pairs.
Voilà pourquoi lorsque nous quittons ou perdons notre travail, il nous arrive de nous sentir en manque de repères, puisque bien souvent, c’est ce qui nous définit !
Vous l’aurez sûrement constaté, l’une des premières questions que l’on se pose dans les soirées, lors d’un date, ou autre événement social, est : “Que fais-tu dans la vie ?”
Sans même avoir besoin de préciser, nous comprenons instantanément que derrière le verbe “faire” se cache la notion de travail. Si vous répondez : “du paintball”, votre interlocuteur risque de vous regarder d’un drôle d’air.
Par conséquent, le travail étant notre marqueur identitaire, il peut paraître difficile de quitter cette zone de confort.
La pression sociale est omniprésente, depuis notre plus tendre enfance. Déjà, sur les bancs de l’école, nos professeurs nous demandaient ce que nous voulions faire plus tard (encore ce fameux verbe qui en dit long).
A la fin des études, nombreux sont les parents qui incitent leurs enfants à “trouver une situation” ou à se remettre en selle s’ils quittent leur travail. “Tu vas partir ? Mais pour aller où ?” “Par les temps qui courent, pourquoi quitter un job aussi stable ?”
Peut-être, tout simplement, parce que nous avons envie d’être heureux.
Déconstruire la culture laborale
Avant de parler de démission, peut-être devrions-nous prendre le problème à la racine.
Quand la culture du travail s’est-elle intensifiée ?
L’arrivée de la révolution industrielle et ses grands progrès techniques a sans aucun doute plongé l’Homme dans une logique productiviste effrénée. Au XIXe siècle, de nouveaux secteurs émergent, créant naturellement de l’emploi et de la main d'œuvre et offrant ainsi la possibilité aux individus de consommer davantage.
Dans l’univers de la mode, par exemple, les progrès textiles permettent aux grandes maisons de produire davantage, générant un engouement sans précédent pour la haute couture. La presse, elle aussi, voit l’information se démocratiser à grande échelle.
Ce tournant marque le début de la société de consommation : nous avons dès lors intégré que le travail nous permettait d’avoir plus de biens et d’améliorer nos conforts de vie.
Au XXe siècle, la culture laborale s’intensifie : au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il nous faut reconstruire la société de demain.
Nos voisins outre-Atlantique introduisent alors l’American way of life, dont l’un des principaux symboles est le supermarché. Nos pouvoirs d’achats explosent et le travail nous permet d’acquérir encore et toujours plus (acheter une belle maison, une nouvelle voiture, voyager…).
Dans les années 60/70, la société américaine nous inspire également pour ses “self made man”, ceux qui réussissent professionnellement en partant du bas de l’échelle (Madonna, Steve Jobs…).
Nous aussi, Français, commençons à prôner le travail comme facteur de succès, nous permettant de gravir les échelons, d’acquérir une belle maison, de faire de beaux voyages, avoir une sphère sociale bien consolidée…
Seulement, avec l’évolution de la société vient celle de nos besoins.
A force de placer la culture du travail au centre de nos existences, celle-ci finit par nous épuiser.
D’autant plus que les ressources commencent à s’épuiser, le plein-emploi n’est plus d’actualité et nos conditions de vie commencent progressivement à se déplorer (moins de main d’oeuvre, de budget…).
Le mot “burn-out” fait progressivement son apparition et, petit à petit, la question du bien-être se fait une place chez les travailleurs jusqu’à occuper, avec l’arrivée des crises successives (sociales, environnementales, sanitaires…), un rôle central.
Ainsi, la proportion de Français en activité affirmant que la place du travail dans leur vie était “très importante” a drastiquement diminué, passant de 60% en 1990 à 24% en 2021.
Le phénomène de la grande démission
Suite à la crise sanitaire du Covid-19, pas moins de 47 millions d’Américains ont quitté leur travail en 2021.
Ce changement de cadre inédit (confinement, télétravail, mutation des interactions sociales, davantage de temps libre…) fait prendre conscience à de nombreux travailleurs que le bien-être est un sujet central.
Dans l’Hexagone, le taux de démission grimpe également au plafond, jusqu’à atteindre près de 566 000 démissions au 3e trimestre 2023, soit 7% supplémentaires par rapport à l’année précédente.
Malgré l’accélération des démissions, l’acte de quitter son emploi ou sa mission n’en reste pas moins compliqué pour les salariés et freelances. Nous l’avons évoqué, le travail implique une certaine reconnaissance sociale et un confort de vie que nous craignons de perdre.
Comme nous l’explique le psychologue du travail Adrien Chignard dans cet article, la première étape est de déculpabiliser la démission.
Conseil n° 1 : Bien démissionner, c’est d’abord se déculpabiliser
Au cours de nos formations LiveMentor, nous avons souvent rencontré d'anciens salariés en proie à la culpabilité.
“J'ai quitté mon job alors que la boîte était sous l'eau “, “Je suis parti au pire moment, nous n'avons pas eu le temps de trouver un remplaçant “, “Ma boss était vraiment désemparée de me voir partir “...
Pourtant, nous rappelle Adrien Chignard, il ne faut pas confondre ce qui relève de la sphère personnelle et professionnelle.
“La culpabilité nous signale qu'on aurait fait du mal à autrui. Elle ne s'applique pas aux relations contractuelles : s'en vouloir de quitter son entreprise est une confusion des genres qui peut être nocive pour soi.”, nous avertit le psychologue.
Rappelez-vous que vous ne passez pas de contrat moral avec votre entreprise lorsque vous l'intégrez : vous ne trahissez personne et avez le droit de quitter un environnement qui ne vous convient plus.
En revanche, pour tempérer ce sentiment de culpabilité, vous pouvez mettre en place un cadre plus apaisé en vue de votre départ.
“Il ne faut jamais sous-estimer l'importance des rituels transitionnels tels que le pot de départ qui permet à la culpabilité affective de s'effacer assez vite.”, poursuit l'expert.
Il s'agit là de faire comprendre à votre entourage professionnel (clients, managers, collègues) qu'il n'y a rien de personnel à votre démission.
Vous partez, car vous souhaitez explorer de nouveaux horizons, mais cela ne veut pas dire que vous n'avez pas apprécié travailler avec eux.
“Quitter l'entreprise ne signifie pas non plus faire une croix sur les collègues et chefs que vous estimez. Garder des liens est même recommandé pour consolider votre réseau et continuer de vous nourrir mutuellement dans le futur” nous rappelle Adrien Chignard.
Cela se révèle particulièrement vrai pour les entrepreneurs, dont l'activité repose beaucoup sur le bouche-à-oreille !
Bien quitter une mission, c'est aussi s'assurer que vos clients vous recommanderont par la suite, ou du moins ne vous déprécieront pas auprès de votre réseau. Pour cela, évitez de partir en laissant des tâches inaccomplies qui incomberont à votre successeur et risquent de vous donner mauvaise presse.
Conseil n° 2 : Instaurez un cadre adéquat
Comme l'indique Garance & Moi, le 1er cabinet de bilan de compétences dédié à la carrière des femmes, proposant des accompagnements 100% en ligne, dans l'article Quitter son travail : organiser les dernières semaines, il est préférable de quitter votre travail dans les meilleures conditions, à la fois pour votre réputation, mais aussi pour aider l'entreprise à faire une bonne passation, et rester en bons termes avec vos collaborateurs.
Cela permet également, nous rappelle Garance, de vous inscrire dans une dynamique positive, pour envisager votre prochain job/reconversion professionnelle plus sereinement.
“Dans une période de changement de cap, il est essentiel de tourner une page professionnelle comme on le souhaite. Cela permet de se mettre progressivement dans une posture d’ouverture, avec un bilan positif sur une partie de sa carrière.”
Dans cette optique, il vaut mieux préparer votre départ progressivement, notamment en prenant le temps de préparer un document de passation pour votre successeur, mais aussi en l'annonçant à vos collègues /clients dans un cadre adéquat (réunion hebdomadaire, afterwork, etc.).
Évitez de choisir un moment où vos collaborateurs sont sous l'eau, car ils risquent de voir cette information comme une surcharge mentale.
Bien sûr, nous direz-vous, tout n'est pas toujours parfait lors d'une démission et vous avez bien raison ! Ne négligeons pas le fait qu'un départ puisse s'effectuer dans des conditions plus complexes et qu'il n’est pas toujours facile de baliser le terrain.
Si vous démissionnez ou abandonnez une prestation en tant que freelance à cause d'un environnement toxique ou pressurisant, par exemple, vous êtes non seulement légitime, mais avez le droit de vous protéger.
Conseil n° 3 : Identifiez les dysfonctionnements et protégez-vous
Chez LiveMentor, nous avons accompagné plusieurs indépendants qui nous ont confié, dans le cadre de nos formations, avoir eu beaucoup de difficultés à quitter certaines missions.
Travaillant à leur compte, il n'a pas été évident pour eux de gérer seuls la pression exercée par leurs clients (deadlines irréalistes, communication agressive, chantage, etc.). En tant que freelance, pas de RH ni de supérieur hiérarchique vers qui se tourner en cas de situation difficile.
Comme nous l'explique la plateforme psychologue.net, la première chose à faire, pour quitter un environnement nocif, est d'identifier le problème, en identifiant les signaux d'alerte.
Voici quelques exemples :
- Le non-respect des limites
“Dans un cadre toxique, les frontières entre vie professionnelle et personnelle sont souvent brouillées. Le travail devient prioritaire sur tout le reste, ce qui favorise l'épuisement professionnel.” alerte la thérapeute Barbara Liano dans un article consacré aux environnements professionnels toxiques.
Ce fait s'avère d'autant plus vrai dans le milieu entrepreneurial, où les indépendants doivent déterminer cette frontière, car ils sont les seuls gestionnaires de leur activité.
- Le manque de confiance
L’environnement toxique peut aussi se traduire par un manque de confiance, par exemple : “Dès que vous commentez quelque chose de personnel ou exprimez votre opinion, les personnes au travail l'utilisent pour leur bénéfice personnel ou pour aller contre vous”.
Cela peut également se manifester par un “flicage”, soit une situation de surveillance permanente de la part de votre client /manager.
Concrètement, comment mettre fin à cette situation pour oser franchir le cap et démissionner ? Commencez par chercher du soutien autour de vous.
Si vous travaillez à votre compte et que vous n'avez pas de structure vers qui vous tourner, n'hésitez pas à solliciter d'autres travailleurs indépendants qui auraient vécu des situations similaires. Nous vous recommandons chaudement cet article listant les différentes plateformes d’entrepreneurs vers lesquelles vous pourrez vous diriger.
Il est important de verbaliser votre ressenti, car en constatant qu’il est partagé par d’autres personnes, vous le légitimez.
“Ce soutien collectif est essentiel pour identifier les dynamiques toxiques et rechercher des solutions ensemble” rappelle Barbara Liano. In fine, c’est en brisant l’isolement que vous pourrez petit à petit vous défaire d’une situation nocive.
Notez qu’à défaut d'accompagnement dans votre structure de travail, vous pouvez faire appel à des antennes juridiques extérieures (par exemple, dans le cas où un client refuserait de vous payer si vous quittez la mission en cours).
Un conseil : plutôt que de faire appel à un avocat, une opération qui sera très probablement coûteuse, vous pouvez souscrire à une assurance protection juridique.
Cette dernière, moins onéreuse, prend en charge les frais de justice et vous accompagne tout au long du processus judiciaire. Elle peut aussi vous aider à résoudre le litige à l'amiable, ce qui est généralement préférable pour partir en bons termes.
Au bout du compte, nous aimerions vous dire que c'est ok de démissionner !
Vous êtes légitime à quitter un endroit / une mission / un client qui ne vous convient pas. L'essentiel étant de vous faire bien accompagner.
À ce sujet, avez-vous pensé au bilan de compétences ?
Au cas où vous vous demanderiez quel sera votre prochain job, Garance & Moi vous propose de faire le point sur votre situation professionnelle, et de trouver un métier en adéquation avec vos besoins.
Je teste le bilan de compétences avec Garance
Et pour celles et ceux d'entre vous qui ont osé franchir le cap et démissionner, nous sommes preneurs de vos histoires !
Comment avez-vous entamé cette démarche ? Sur quels outils / conseils vous êtes-vous appuyés ? Avez-vous été encadrés ?
Nous sommes à votre écoute 😉
À dans deux semaines pour un prochain épisode,
La rédaction Mission : Reconversion !
Un mardi sur deux, un email pour réussir une reconversion professionnelle dans votre zone de génie
Démarrer une nouvelle vie, c’est possible ! Dans cette newsletter, nous vous partageons des outils éprouvés pour trouver vos forces, faire disparaître la peur d’échouer et construire un projet aligné avec vos valeurs.
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