Mardi 23 Septembre 2025
Au-delà de l’envie : comment trouver un métier qui vous ressemble ?
Il y a une question qui s’invite souvent dans nos monologues internes, parfois avec un sourire en coin, parfois avec un soupir fatigué :
« Et si je changeais de métier ? »
Peut-être avez-vous déjà glissé cette question à voix basse, un soir autour d’un dîner. Peut-être qu’elle s’est imposée un matin, entre deux mails, comme une petite fissure dans la routine. Une craquelure dans votre toile de vie.
Si c’est le cas, sachez que vous êtes loin d’être seul. Selon le baromètre 2024 de la formation et de l’emploi (Centre Inffo, relayé par Le Monde), un actif sur deux prépare ou envisage une reconversion. Soit la moitié.
La reconversion n’est plus une exception : c’est un mouvement de fond.
Mais vouloir changer ne suffit pas. L’envie, à elle seule, est une étincelle fragile. Beaucoup se lancent en suivant une idée séduisante (ouvrir une librairie, devenir graphiste, cultiver des vignes en Occitanie…) et se heurtent au mur des réalités : finances, compétences, rythme de vie.
C’est pourquoi nous nous adressons à vous aujourd’hui qui êtes (peut-être) en proie au doute. En réalité, la vraie question n’est pas « est-ce que je veux changer ? » mais « vers quoi changer, et comment ? »
C’est justement là tout l’objet du jour : comment trouver un métier qui vous ressemble vraiment et non une idée passagère, affriolante dans l’idée, mais peu réaliste en réalité ?
Car non, un métier qui nous ressemble ne se découvre pas par hasard. Nous ne nous réveillons pas un jour en nous disant : tiens, si je devenais souffleur de verre ? Le job qui nous correspond se construit patiemment, en tenant compte de nos désirs, de nos compétences et, bien sûr, de nos contraintes réelles.
Alors, prenons ce chemin ensemble et voyons comment trouver un métier à votre image, nourri de réflexions et d’exercices pratiques.
Identifier ce que “métier qui vous ressemble” veut dire au concret
Dire « je veux un métier qui me ressemble », c’est séduisant. Mais que signifie vraiment cette phrase ?
Pour creuser la question, nous nous sommes appuyés sur l’étude Parcours de reconversion professionnelle, publiée par France Compétences (institution nationale publique chargée de la régulation et du financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage).
Sa visée ? Mieux comprendre les dynamiques de reconversion en France : qui se reconvertit, pourquoi, avec quels dispositifs, et avec quel niveau de satisfaction ou de difficulté. Une ressource idéale pour notre sujet du jour.
Voici quelques-uns des critères les plus importants qui reviennent parmi les personnes en reconversion, d'après cette même étude.
Le sens
Beaucoup de reconvertis citent le manque de sens dans leurs métiers précédents comme déclencheur pour changer de cap professionnel. Pour que le nouveau métier “colle”, il doit apporter cette dimension : utilité, valeurs personnelles, alignement moral ou éthique.
Vous aussi, avez-vous peut-être déjà pensé (tout haut ou tout bas) : à quoi je sers avec ce métier ? Est-ce qu’il correspond vraiment à mes valeurs personnelles (engagement écologique, équilibre vie pro-vie perso…) ?
Le rythme de vie
Le rythme de vie est un facteur qui revient souvent dans l’étude. Les interrogés soulignent l’importance d’un métier qui nous offre un cadre de vie avec moins de contraintes, respectant notre timing et nos attentes (rythme familial, les contraintes de fatigue, loisirs…).
Exemple : je suis un “slasheur”, j’aime la photo, le dessin, le sport… Aurais-je la possibilité de cumuler mon job avec le reste de mes priorités ?
La nature des tâches
Cela parait peut-être évident, mais la nature des tâches est primordiale dans un job, comme l’indiquent les interrogés. Ce que l’on fait au quotidien (contact humain, travail manuel, travail technique, créativité, etc.) doit être compatible avec ce que nous aimons faire. Un métier peut sembler séduisant mais si ses tâches ne conviennent pas, le plaisir diminue.
Exemple : je suis embauché en tant que graphiste, car j'adore le web design, mais en réalité, je vais faire de la relecture de PowerPoint. Moins glamour, vous nous l’accorderez.
La stabilité / les conditions de travail
Cela inclut les aspects financiers (revenu, sécurité), le statut (salarié, indépendant), l’environnement de travail, la sécurité de l’emploi, les horaires, l’espace de travail...
L’étude montre que les personnes qui évaluent ces conditions avant de sauter le pas vivent mieux leur reconversion. Elles savent où elles mettent les pieds et s’assurent de prendre un travail plus stable, dans tous les sens du terme.
Au-delà de ces questionnements essentiels, une autre réflexion nous vient à l’esprit.
Et si, trouver un métier qui nous ressemble, c’était aussi prendre le temps de le tester, de l’expérimenter, de laisser infuser l’idée ?
L’exemple d’Olivier, un reconverti qui a pris le temps
C’est l’histoire d’Olivier Arthur qui, un beau jour, voit l’ennui pointer et veut retrouver une motivation pour se lever le matin. Il se confie dans un article du Monde.
“Après quelques années, je me sentais inutile, mon travail ne m’excitait plus, je voulais faire quelque chose qui ait du sens, j’ai commencé à chercher dans l’agritech, le microcrédit, etc.” se remémore le jeune homme.
Une première posée à l’édifice : je ne retrouve plus de sens dans mon travail, je veux trouver un emploi qui matche avec mes valeurs, mes désirs…
Seulement, pour trouver un job qui lui correspond vraiment, Olivier ne s’est pas lancé bille en tête dans une nouvelle carrière. Il tâtonne, observe son environnement, se demande ce qui lui plaît vraiment dans la vie. C’est ainsi que, par hasard, il commence à s'intéresser à une laiterie-fromagerie de son quartier.
En bon voisin, il propose un coup de main, passe boire le café et, au fil du temps, Olivier réalise qu'il s'y sent bien.
Néanmoins, pour être sûr de son choix, il décide de mettre un premier pied à l’étrier. Le jeune homme quitte son poste de gestionnaire de fonds dans le milieu du cinéma pour rejoindre le fondateur de la laiterie Paul Zindy, pour un premier CDD.
Olivier retrouve petit à petit le goût du travail et de la vie : un meilleur sommeil, l'envie d'apprendre, notamment en se formant à la fabrication de fromage.
Une fois ce premier test réalisé, il saute le pas et décide de devenir associé de Paul.
“C’est moi qui ai choisi de passer de cadre à ouvrier fromager. Je ne regrette rien ! Ah si, peut-être une chose, je regrette de ne plus aller au Festival de Cannes… ” s'amuse-t-il.
Que retenir de cette poétique histoire ? Olivier a commencé doucement, en vérifiant que son choix n'était pas une lubie. Il a expérimenté, testé et vérifié si cette voie lui convenait avant d'y plonger davantage.
Voilà ce que veut dire “un métier qui vous ressemble” : ce n’est pas une idée abstraite. C’est un ajustement patient entre vos envies, vos besoins, vos contraintes.
Il ne s’agit pas de remplir un test de personnalité ou de se laisser séduire par une mode. L'idée étant de vous construire une définition personnelle et concrète de ce que signifie “ressembler à soi”.
Une fois ce constat effectué, passons à une étape phare : la construction de nos fondations, pour une reconversion stable.
Définir les grands axes de sa reconversion
Nous croyons souvent que la motivation suffira à elle seule pour nous reconvertir. Mais sans trajectoire claire, sans étapes définies, l’élan s’essouffle vite. Le projet reste une promesse jamais tenue.
A ce sujet, nous aimerions vous partager cette vidéo consacrée à la reconversion.
Dans ce contenu, Thibaut (mentor chez LiveMentor) explique que les projets reposent presque toujours sur 4 grandes motivations :
1. L’axe de la passion
Transformer une envie ou une activité qui vous habite depuis longtemps en véritable projet de vie. C’est le “c’est maintenant ou jamais” qui pousse à entreprendre.
“Il est possible que vous vous décidiez de vous reconvertir pour vous lancer dans un projet passion. Vous vous dites, par exemple : voilà, cette chose-là, j'ai très envie de le faire depuis des années. C'est un peu décalé, mais c'est à moi, voilà, j'ai envie de me lancer.” indique Thibaut.
Commencez par vous interroger sur ce qui vous passionne vraiment : le dessin à chaque pause dej’ ? Coder dès que vous le pouvez ? Votre vlog de cuisine ?
Imaginez Claire, 38 ans, assistante de direction. Depuis dix ans, elle peint tous les week-ends. Elle n’a jamais osé montrer ses toiles, mais ses proches l’encouragent.
Pour elle, se reconvertir, c’est enfin ouvrir un atelier et proposer des cours de peinture aux enfants. Elle ne cherche pas seulement un métier : elle cherche à transformer ce qu’elle aime depuis toujours en activité professionnelle.
Que fait-elle concrètement ? Claire commence par organiser un stage-test de deux jours pendant ses vacances, pour enseigner la peinture à un petit groupe. C’est sa manière d’éprouver la faisabilité avant de franchir le pas.
2. L’axe de la liberté
Vouloir reprendre la main sur son temps, ses horaires, son lieu de travail... Ici, l’objectif n’est pas tant de changer de métier que de redessiner un mode de vie.
Quel serait, selon vous, le timing idéal et que pensez-vous de votre emploi du temps actuel ?
Prenons Julien, 45 ans, cadre commercial dans une grande entreprise. Il aime son métier, mais les horaires imposés et les déplacements permanents l’épuisent. Sa reconversion ne vise pas à changer de secteur, mais à gagner en autonomie : il devient consultant indépendant, choisissant ses missions et gérant son temps.
Que fait-il concrètement ? Julien commence par négocier une mission en freelance avec un ancien client, pour tester ce nouveau rythme et mesurer l’impact sur sa vie personnelle. Ce fameux “test and learn” dont nous vous parlions plus haut, avec l’histoire d’Olivier !
3. L’axe des compétences
Apprendre un nouveau savoir-faire, pour évoluer vers un métier différent.
Cela peut passer par une formation ou une montée en expertise, sans forcément devenir entrepreneur.
“Ça peut être de se former à quelque chose qui manque le plus souvent dans notre milieu, qui manque le plus souvent dans votre société, se former à ça et revenir avec cette chose-là à offrir à votre milieu.” précise Thibaut.
Voici Aïcha, 29 ans, infirmière.
Elle aime soigner, mais souhaite évoluer vers un métier technique en santé numérique. Pour elle, la reconversion passe par l’acquisition d’une nouvelle expertise. Elle s’inscrit à une formation en e-santé et apprend le développement d’outils digitaux pour le suivi des patients.
Que fait-elle concrètement ? Aïcha se donne un an pour valider son diplôme tout en exerçant encore à mi-temps, ce qui lui permet de financer sa transition et de sécuriser son parcours.
4. L’axe du sens
Chercher à contribuer à quelque chose de plus grand que soi, à donner une cohérence entre ses valeurs et son quotidien professionnel.
Imaginons Marc, 52 ans, ancien directeur financier. Après 25 ans de carrière, il ne trouve plus de cohérence entre ses valeurs et son quotidien. Il se reconvertit dans l’accompagnement de projets associatifs liés à l’économie sociale et solidaire.
Pour lui, ce qui compte n’est pas de gagner plus, mais de contribuer à un monde qui fait sens.
Que fait-il concrètement ? Marc s’engage d’abord bénévolement dans une association locale pour tester ce nouvel univers, puis construit un plan pour en faire son activité principale.
En réalité, ces quatre axes — passion, liberté, compétences, sens — ne sont pas des cases à cocher, mais des miroirs. Chacun reflète une facette de ce que vous cherchez vraiment.
Ils peuvent vous offrir ces fameuses guidelines dont nous avons besoin pour savoir si ce que nous entreprenons répond réellement à nos attentes et correspond à la personne que nous sommes ou que nous voulons devenir.
Attention, trouver un métier qui vous ressemble, ce n’est pas copier un modèle tout fait ou suivre la dernière tendance. On parle ici de vous face à vous-même. Il s’agit d’identifier votre moteur principal, ce qui vous fait carburer, puis construire votre propre machine.
Le point commun entre toutes les personnes que nous avons citées ? Elles n’ont pas cherché le métier “idéal” dans l’absolu. Elles ont cherché un métier qui épouse leurs désirs profonds, leurs contraintes et leur histoire.
À ce stade, certains pourraient penser : « Mais si tout est planifié, où est la place du rêve ? » C’est bien beau de parler de leviers, de grands axes, mais quid de notre âme d’enfant ?
Car oui, trouver un métier qui nous ressemble, c’est aussi repenser à nos rêves de gosse. Qu’est-ce que vous vouliez devenir quand vous étiez petits ?
Laissez une place au rêve
En réalité, le rêve n’est jamais très loin dans une reconversion. Le magazine Odyssées le dit avec justesse dans ce numéro consacré au rêve : « Le rêve n’est pas un refuge, c’est le point de départ de la mise en œuvre. »
Le rêve, c’est cette étincelle qui nous pousse à écrire une autre histoire. Il nourrit la créativité, il soutient dans les moments de doute, il nous reconnecte à notre désir profond, à ce métier qui nous fait envie jusque dans nos tripes.
Mais attention : pas question de rêver le rêve des autres, bien conforme au moule dans lequel nous voudrions entrer. Notre époque nous bombarde de “rêves préfabriqués” : la carrière idéale, l’entrepreneuriat glamour, la liberté sans contraintes.
“Nous évoluons dans un environnement qui propose des rêves prêts à l’emploi, un peu comme des plats surgelés. La destination de rêve, par exemple, comporte une plage avec des cocotiers sous un ciel azur, une piscine à débordement dans un hôtel de luxe. Comme s’il était possible de fabriquer les songes à la chaîne dans une grande usine.” indique Mathias Savary chez Odyssées.
Mathias va plus loin et nous demande de nous interroger : “Et si nous refusions le côté aseptisé du préconçu ? Si nous nous demandions : quel est notre rêve, à nous ? Qu’est-ce qui nous fait vraiment vibrer ? Pour le savoir, il est probable qu’il nous faille briser le moule et questionner notre singularité.”
Rassurez-vous, c’est tout à fait possible et même souhaitable.
L’erreur que nous faisons souvent est d’opposer rêve et réalité, comme s’ils étaient irréconciliables : d’un côté, la tête dans les nuages ; de l’autre, les pieds dans le quotidien. Pourtant, comme le rappelle Odyssées, le rêve est souvent la source même de nos actions. Il n’est pas l’ennemi du réel : il en est le moteur, la boussole qui donne l’élan.
Ce qui compte, c’est l’équilibre. Le rêve sans action peut enfermer dans une illusion, soit rester bloqué à l’état de désir, sans véritablement passer à l’action.
Toutefois, une réalité sans rêve peut également assécher notre élan vital. Pour avancer, il faut accepter ce jeu de va-et-vient : le rêve nourrit la motivation, la réalité affine le rêve.
En reconversion, la balance rêve et réalité est cruciale. Si vous n’écoutez que la logique, vous risquez de choisir une voie “raisonnable” mais tiède, qui ne vous fait pas vibrer. Si vous n’écoutez que le rêve, vous risquez de bâtir sur du sable.
Mais alors comment trouver le métier de nos rêves, sans vivre dans l’illusion ?
L’exercice de l’Ikigai
Pour trouver un métier qui vous ressemble, il faut oser débusquer ce rêve singulier, celui qui n’appartient qu’à vous. Cela peut passer par un travail d’introspection, comme l’Ikigai japonais par exemple.
Cet exercice introspectif permet de “trouver le point de rencontre entre vos rêves (ce que vous aimez faire), vos aptitudes (ce pour quoi vous êtes doué), et la réalité (ce dont le monde a besoin et ce pour quoi vous pouvez être payé).” décrit Mathias Savary.
Appliqué à la reconversion, l’Ikigai permet d’éviter deux écueils :
- N’écouter que le rêve (ce que vous aimez), sans penser à la viabilité, au risque de vous épuiser financièrement.
- N’écouter que la raison (ce pour quoi on vous paiera), sans prendre en compte vos envies, au risque de replonger dans le même désalignement qu’avant.
Prenons un exemple concret :
Sophie adore la pâtisserie et a toujours rêvé d’en faire (ce qu’elle aime). Elle a un vrai talent pour les recettes créatives (ce dans quoi elle est douée). Dans sa ville, il y a une demande croissante pour des gâteaux sans gluten (ce dont le monde a besoin). Elle pourrait facturer ses créations et en vivre (ce pour quoi elle peut être payée).
Son Ikigai se situe donc à l’intersection de ces quatre dimensions : une pâtisserie artisanale spécialisée dans le sans gluten. C’est cette démarche qui transforme un rêve en projet durable.
Trouver un métier qui vous ressemble, c’est précisément cela : identifier votre Ikigai. Non pas une passion isolée, non pas une opportunité déconnectée, mais le point d’équilibre entre ce qui vous fait vibrer et ce qui peut réellement prendre vie dans le monde.
Rêver, mais en l’ancrant dans une réalité
Comme nous l’avons évoqué, il ne suffit pas de “laisser flotter” ses désirs pour qu’ils deviennent réalité. Le rêve doit être pris au sérieux, traité avec autant de soin qu’un plan stratégique.
Vous voulez vous retrouver sérieusement dans votre rêve et bâtir un métier à votre image ? Qu’à cela ne tienne.
- Décrivez votre rêve avec des mots précis, au lieu de vous contenter d’une vague impression. Par exemple, plutôt que “je veux changer de métier”, écrivez “je veux devenir professeur de yoga et enseigner trois fois par semaine à un petit groupe de femmes en reconversion”.
- Visualisez les détails : dans quel lieu, avec quel rythme, quelles personnes autour de vous ? Plus l’image est claire, plus elle devient mobilisatrice.
- Mettez votre rêve par écrit : Odyssées insiste sur la puissance de l’écriture, qui ancre l’intangible et le rend partageable. C’est en couchant vos rêves sur le papier que vous commencez à les transformer en boussole.
- Ritualisez la relecture : certains relisent leur rêve chaque matin, d’autres l’affichent dans un carnet ou sur un mur. Cela permet de rester connecté à ce cap, même quand les contraintes du quotidien reviennent frapper.
En matière de reconversion, “rêver sérieusement” devient une condition de durabilité. Car la reconversion est un chemin semé de doutes, de phases de flottement.
Combien de mentorés avons-nous vu dire : “j’arrête tout, ça ne sert rien”. Puis se remettre les mains dedans, en se reposant sur leurs fondations.
Si votre rêve n’est qu’une envie passagère, il s’évaporera au premier obstacle. Mais si vous l’avez décrit, écrit, visualisé, il devient une source de persévérance.
3 exercices pratiques pour vous lancer
Exercice 1 – Cartographiez vos moteurs de reconversion
Il est très facile de dire : « je veux changer de vie ». Mais encore faut-il savoir pourquoi.
Rappelez-vous des conseils de Thibaut, notre mentor, en début d’épisode. La plupart des reconversions reposent sur quatre motivations principales : la passion, la liberté, les compétences, ou le sens.
Prenez une feuille A4 et tracez un grand carré, et divisez-la en 4 cases. Intitulez-les : Passion – Liberté – Compétences – Sens.
- Dans la case Passion, notez tout ce qui vous anime profondément, ce que vous feriez même sans être payé.
- Dans la case Liberté, décrivez le degré d’autonomie que vous cherchez : horaires flexibles, travailler de n’importe où, choisir vos projets.
- Dans la case Compétences, listez ce que vous maîtrisez déjà et ce que vous rêveriez d’apprendre.
- Dans la case Sens, écrivez ce qui vous touche, les causes ou valeurs que vous aimeriez servir par votre travail.
Laissez-vous aller : ne censurez rien.
Une fois ce tableau rempli, observez : quelle case est la plus dense ? Laquelle résonne le plus fort en vous ?
C’est sans doute là votre moteur principal. Cette cartographie sera votre boussole : elle vous évitera de choisir un métier séduisant sur le papier mais décalé par rapport à vos vrais besoins.
Exercice 2 – Le rêve confronté au réel
Le rêve est une matière précieuse, mais il peut rester flou s’il n’est pas mis à l’épreuve du réel, comme vu ensemble.
Installez-vous confortablement avec un carnet. Fermez les yeux quelques instants et imaginez : dans 3 ans, à quoi ressemble votre journée idéale ?
- Où vous réveillez-vous ?
- Quelle est la première chose que vous faites ?
- Avec qui travaillez-vous ?
- Quelles tâches remplissent vos journées ?
- Comment vous sentez-vous en fin d’après-midi ?
Décrivez cette journée dans le moindre détail, comme une petite nouvelle dont vous seriez le héros ou l’héroïne.
Puis, relisez votre texte et armez-vous de deux surligneurs :
- En vert, soulignez ce qui dépend uniquement de vous (par exemple : “commencer la journée en méditant”, “avoir un bureau clair et lumineux”).
- En orange, marquez ce qui nécessite une préparation ou des conditions extérieures (par exemple : “vivre de ma boutique en ligne”, “enseigner le yoga à l’étranger”).
Cet exercice vous aide à distinguer ce qui peut être mis en place dès aujourd’hui, et ce qui exige un plan de transition. Votre rêve devient un plan de route.
Exercice 3 – Les trois premiers pas
On dit souvent que les grandes aventures commencent par un premier pas. Mais en reconversion, ce n’est pas un pas qu’il faut… c’est trois.
Prenez une nouvelle page et écrivez en haut : « 3 actions pour avancer cette semaine ».
Commencez par lister toutes les actions possibles, petites ou grandes :
- Prendre un café avec une personne qui exerce le métier qui vous intrigue;
- Lire un livre de référence sur le secteur visé;
- S’inscrire à une conférence ou un webinaire;
- Tester un service ou un produit auprès d’un ami;
- Suivre un module de formation gratuit en ligne;
- Écrire une lettre à votre futur vous pour clarifier vos intentions...
Puis, choisissez 3 actions seulement : les plus simples, les plus accessibles. Pas besoin qu’elles soient spectaculaires : l’important est de créer un mouvement.
Notez-les dans votre agenda avec un jour et une heure précis. Exemple :
- Lundi à 18h : écrire à Julie, qui a quitté la banque pour devenir naturopathe.
- Mercredi à 12h : regarder un webinaire sur l’entrepreneuriat social.
- Samedi à 10h : passer deux heures à dessiner des esquisses de mon futur projet.
En planifiant ces 3 actions, vous passez de la rêverie à l’action. Et vous envoyez à votre cerveau un signal clair : « Je suis déjà en route. »
Vous quitter avec du concret
Avant de vous laisser, résumons les points clés de cet épisode :
- Votre envie de reconversion n’est pas une lubie isolée, mais un mouvement partagé par près d’un actif sur deux en France.
- Trouver un métier qui vous ressemble demande de la clarté, de la structure, mais aussi du rêve — ce rêve qu’il faut prendre au sérieux, écrire et nourrir.
- Vous pouvez commencer dès aujourd’hui, pas dans six mois, pas “quand tout sera prêt”.
Mais nous savons aussi qu’à ce stade, vous pouvez ressentir un mélange d’excitation et de vertige. Car passer de l’intention à l’action n’est pas toujours simple.
C’est précisément pour cela que nous avons conçu un cours gratuit : Changer de vie & exercer (enfin) le travail qui vous ressemble.
Voyez ce cours comme une carte un peu plus détaillée du chemin dont nous venons de tracer les grandes lignes ensemble :
- Vous y découvrirez des méthodes concrètes pour identifier vos moteurs de reconversion (passion, liberté, compétences, sens) et comprendre lequel est le vôtre.
- Vous apprendrez à clarifier votre projet à travers des outils simples, loin des grandes théories abstraites.
- Vous serez guidé pas à pas pour transformer votre rêve en trajectoire viable, avec des étapes progressives et réalistes.
Si cette lettre a semé en vous une graine, ce cours gratuit est l’eau qui l’aidera à pousser.
Je m’inscris au cours gratuit, juste ici
La parole est à vous, lectrices, lecteurs !
Comment avez-vous franchi le cap et trouvé un métier qui vous correspondait réellement ? Quelle(s) voie(s) avez-vous emprunté ? Dites-nous tout.
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